Guide : Développer et animer une communauté de pratique virtuelle en contexte de ressources limitées

Nous étions hier au lancement de deux superbes outils sur les communautés de pratique virtuelles : un guide et une étude de cas. Bien réslisés, inspirants et instructifs, ces outils ont le grand avantage de s'intéresser à un contexte "de ressources limitées". Nous avons invité une des autrices à présenter le guide au Passerellothon du 6 juin, c'est à confirmer. En attendant, vous pouvez consulter ces deux documents en format électronique :

• Développer et animer une communauté de pratique virtuelle en contexte de ressources limitées

• Documenter le processus de déploiement d'une communauté virtuelle de pratique (CVP) : le cas de la CVP de la CLES

Un projet porté par Jeanne Reynolds et Christine Thoër en collaboration avec Relais-femmes, le Service aux collectivités de l'UQAM, l'IREF et CLES.

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Marie-Hélène Deshaies 22 mai 2019 à 12:12

Étant très nouvelle dans l'univers des communautés de pratiques et ayant depuis peu la responsabilité d'animer une communauté de pratiques "pilote" sur Passerelles, j'avoue me sentir un peu démunie sur le "comment faire", à "quelle fréquence" et comment susciter la participation... je vais prendre du temps pour lire les deux documents dans les prochains jours mais le défi qui se présente à moi est d'intégrer l'animation de la CdP dans mes activités quotidiennes, de développer un réflexe... tout me ramène trop facilement à mes autres tâches avec un échéancier précis... J'en oublie d'ouvrir Passerelles et d'aller voir ce qui s'y raconte. Est-ce que dois adopter une routine... commencer ma journée par Passerelles ? me faire un pense-bête de publications à intégrer à ma CdP quotidiennement ou hebdomadairement ? Je compte donc sur les échanges ici ainsi que sur l'activité du 6 juin prochain pour m'aider à me mettre dans le "bain"

Joël Nadeau 21 mai 2019 à 20:51

Éric, ton premier commentaire dans cette publication, il y a une semaine, était le 1001e sur Passerelles et il y en a eu une 60aine depuis : des partages de ressources, des discussions constructives, des échanges d'idées... Parfois à l'intérieur de communautés privées, parfois d'une manière ouverte dans les communautés thématiques. Je crois au contraire de ce que tu avances qu'on peut se permettre de provoquer ou de brasser les idées sur Passerelles; la plateforme est là pour ça! C'est nécessaire, particulièrement dans les communautés ouvertes à tous, même si parfois une certaine gêne doit être vaincue. Si c'est une question d'époque, au contraire, il est plus pertinent que jamais de mettre en commun nos expériences, de confronter nos perspectives et de collaborer pour appuyer les actions locales et pour contribuer à une transition sociale et écologique.

Ceci dit, je crois aussi qu'il faut se donner le temps : démarrer une communauté de pratique prend du temps, en démarrer 110 prend pas mal d'énergie, et c'est le défi que nous nous sommes donné. S'approprier de nouveaux outils numérique aussi, ça prend du temps! Des dizaines de personnes s'activent présentement au quatre coins du Québec pour créer ou pour énergiser des réseaux, pour mettre en places des dynamiques de riches collaborations, pour animer des communautés de pratique visant à appuyer les projets collectifs locaux. Nous parlons avec eux au quotidien, et nous constatons ceci : ça demande de la motivation, de l'énergie, de la créativité et du temps. Nous constatons aussi que ces démarches sont porteuses et superbes à voir s'élaborer. Plusieurs de ces projets en incubation visent septembre prochain comme horizon de décollage, d'autres entrent en action de manière assez rapide et directe : c'est parfait comme ça et c'est le reflet de la réalité vécue dans les milieux. Cela reflète en effet une réalité différente d'un territoire à l'autre, une réalité bousculée par de multiples impératifs, qui est empreinte de manque de temps, mais qui est toujours animée par une volonté de poursuivre des ambitions originales, par une volonté de s'inspirer les uns des autres et par une volonté de pousser plus loin les projets grâce à l'intelligence collective. Merci Éric de bousculer, de "provoquer" si tu préfères, je crois qu'il le faut! Il faut aussi laisser le temps au temps et laisser les projets s'ancrer de manière solide et concrète dans les cultures locales. Passerelles va devenir notre lieu de rassemblement, notre mémoire collective, notre espace de confrontation des idées, notre carrefour de réseaux; tout ça est déjà visible et concret, au-delà de nos espoirs, et la démarche ne fait que s'amorcer.

J'encourage sincèrement tous ceux et celles qui s'investissent patiemment et passionnément à mettre en place et à animer des réseaux de collaboration, malgré les nombreux défis. Vous êtes belles et beaux à voir et vous jetez les germes d'un vaste réseau qui nous permettra collectivement de bâtir de nouvelles manières de concevoir et de vivre en communauté et qui arriveront à transformer quelques-uns des principes fondamentaux qui guident aujourd'hui nos sociétés.

Le guide "Développer et animer une communauté de pratique virtuelle", puisque c'est ce ça qu'il est question ici, l'illustre bien et évoque dès le sous-titre une explication fondamentale : "en contexte de ressources limitées". Ce n'est pas simple de surmonter ces défis, mais il existe des manières de faire. C'est presque subversif, tant ça va parfois à l'encontre du contexte et de nos dynamiques organisationnelles, mais il faut se donner les moyens de mettre en oeuvre des projets qui favorisent la mise en relation, la circulation des connaissances, la collaboration et la recherche de nouvelles solutions. Tout le monde y gagne. Le guide (ainsi qu'une vaste littérature scientifique) le démontre aussi : il existe de techniques pour y parvenir et lorsque ça fonctionne, ça apporte des résultats concrets et forts stimulants.

La bonne nouvelle, c'est qu'avec Passerelles, nous sommes plusieurs à cheminer ensemble dans cette direction et à s'inspirer les uns les autres. J'ai confiance qu'ensemble nous allons trouver les bonnes manières de faire, que nous allons transformer les habitudes, que nous allons changer les cultures et que nous allons ouvrir une véritable agora à l'image de l'action collective québécoise : ancrée, osée, pertinente, parfois dérangeante et hautement nécessaire.

Éric Martel 22 mai 2019 à 13:47

Hé hé hé, merci Joël !!!

Si quelqu'un publie dans une communauté que je suis inscrit, je devrais recevoir un courriel ou pas ?

Joël Nadeau 22 mai 2019 à 14:21

Non tu ne recevras pas de courriel. Tu peux par contre voir sur la page d'accueil les dernières publications de tes communautés plus les publications publiques. Tu peux dans le haut de la page n'afficher que les publications des communautés dont tu es membres. Tu peux changer l'ordre d'affichage pour voir les dernières activités ou les dernières publications. Tu peux aller dans une communauté donnée pour voir les publications de cette communauté (et encore une fois ajuster le mode d'affichage). Tu peux via ton profil t'abonner à des résumés hebdomadaires qui seront envoyés par courriel. Si quelqu'un te tague (comme je le fais présentement) tu recevras un message privé. Les messages privés peuvent être acheminés par courriel si tu as activé cette option dans ton courriel. Si un animateur d'une communauté lance un appel à tous tu recevras également un message.

En plus de tout ça, nous travaillons à un système de notifications en ligne (grand défi, mais nous avançons). Dans le mode d'emploi ( https://passerelles.quebec/aide ) tout ça est expliqué et tu retrouveras une vidéo de 6 minutes qui présente toutes ces options.

Éric Martel 21 mai 2019 à 16:45

Merdouille, vous êtes difficile à stimuler pour générer des commentaires !

Je pensais avoir suffisamment été un peu "provocateur" dans mon analyse de cette analyse !

Je dois donc admettre que je ne suis plus adapté à notre époque ! Je suis probablement pas assez politiquely correct pour utiliser les médias sociaux ... je peux pas accepter l'idée qu'il faut faire juste faire des pouces en l'air pis si t'es pas d'accord tu fais rien !

Éric Martel 13 mai 2019 à 11:38

Ayoye, l'analyse est très bonne ... un document qui commence right to the point comme disent les Chinois !

"La première étape est donc d’identifier les besoins des membres de la communauté, afin de définir plus précisément la mission de celle-ci. Il est possible d’utiliser des sondages, de mener des entrevues ou des groupes de discussion, afin de cibler les besoins, les ressources et les contraintes des membres pressentis. En effet, avant de se lancer dans le développement d’une communauté de pratique, il est essentiel de se questionner à savoir si celle-ci répond à un réel besoin. Dans le cas contraire, il est fort possible que la participation des membres ne soit pas celle escomptée et décourage la poursuite du projet. Conjuguer les pressions externes liées aux enjeux de financement, la mission de l’organisme et les besoins des membres constitue donc un enjeu de taille. "

Mais j'ai pas lu beaucoup de trucs pour relever les défis ...

De l'évaluation des besoins... quand t'as pas de $ et de RH dédiée
L'évaluation de la pertinence de la communauté...
L'évaluation des forces disponibles ($ et RH) pour l'animation ...
L'évaluation à faible coup des activités de la communauté...

Y a des bons coups, mais faudrait un peu plus, je pense. Prochaine étape peut être ?

J'encourage TOUT le monde à répondre à mon post ! SVP faite du bruit ! Échangé... discuté.... Dites de quoi !!! Animons-nous !!!!

Montrez-moi que la première étape "identifier les besoins des membres de la communauté» n’a pas été escamoté par Passerelle !!!