Portrait : La fiducie de conservation des écosystèmes de Lanaudière

La petite histoire

L’idée de créer une fiducie d’utilité sociale pour préserver le patrimoine naturel de Lanaudière a germé au milieu des années 2000. Dans l’esprit d’employé·es de quelques ministères et de MRC, il y avait dans cette forme juridique novatrice un potentiel intéressant pour soustraire du marché des tourbières, des bandes riveraines et des boisés.

En 2012, la première mouture de la Fiducie de conservation des écosystèmes de Lanaudière (FCEL) est née. Quatre ans plus tard, une « version améliorée » de la fiducie, possédant le statut d’organisme de bienfaisance qui facilite les dons de terrains, a vu le jour. Aujourd’hui, la FCEL protège 317 hectares de milieux naturels sur 14 terrains. Et elle ne compte pas s’arrêter là !

Les grands milieux naturels du sud de la région de Lanaudière– comme ceux de bien d’autres régions du Québec – subissent des pressions importantes. Morcelés par l’urbanisation et l’intensification de l’agriculture, ils disparaissent au fil des ans.

Ces pertes d’habitats sont assez récentes : plus de 5 000 hectares de milieux naturels ont disparu entre 1994 et 2008 dans les cinq MRC des basses terres de la région. Entre 2008 et 2018, c’étaient près de 1 500 hectares de pertes dans le même secteur.

Ces milieux sont pourtant essentiels au déplacement et à la reproduction des espèces, de même qu’au bien-être des personnes. La dégradation des corridors écologiques par le morcellement du territoire menace ainsi directement la biodiversité.

Dans les années 2000, des employé·es des ministères de la Faune et de l’Environnement, en collaboration avec des représentant·es des MRC, ont commencé à réfléchir aux façonsde répertorier les écosystèmes de grande valeur écologique et aux manières de les conserver ou de les restaurer. Leur souhait était de parvenir à connecter l’ensemble de ces milieux naturels et de protéger les corridors écologiques de Lanaudière grâce à un organisme à qui il serait possible de céder des terrains.

Mais trouver une organisation susceptible de porter le projet s’est avéré plus complexe qu’escompté. Les organismes régionaux de conservation existants n’étaient pas en mesure – ou peu intéressés – de posséder et de gérer un important patrimoine de terrains dispersés aux quatre coins de Lanaudière. Un avocat du Centre québécois du droit de l’environnement a donc été chargé d’effectuer une étude pour évaluer comment cette idée pourrait prendre vie. C’est ainsi que la fiducie d’utilité sociale (FUS) a été considérée comme une solution pertinente afin de protéger à long terme certains milieux naturels à l’échelle de la région. Les terrains cédés à la FUS deviendront insaisissables. Ils seront protégés contre un éventuel rachat ou un changement de propriétaire tant que la fiducie existe.

Bonne lecture !

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Intégré par Marie-Soleil L'Allier, le 19 janvier 2024 16:54
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19 janvier 2024

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9 mai 2024 14:16

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