C’est quoi le visage de la domination dans notre société et donc au travail ? Comment vit-on cette norme hégémonique alors qu’on n’est ni blanc·he, ni homme, ni hétérosexuel·le, ni valide ? Faut-il négocier des espaces pour exister ou bien partir ? Comment faire respecter son humanité dans ces équipes où on passe la plupart de son temps ? Comment répondre aux micro-agressions et au déni de compétences quand on est une personne minorisée ?
Suivie par presque 30 000 personnes sur Twitter, Marie Dasylva a créé l’agence Nkaliworks, un réseau de spécialistes pour affronter notamment le racisme dans le monde du travail. Elle a lancé le #JeudiSurvieAuTaf, qui lui permet de partager avec les internautes des stratégies au prisme de l’intersectionnalité. Marie a aussi lancé son podcast Better Call Marie pour continuer à diffuser ses techniques.
L’autrice a réuni dans ce livre son expérience et ses conseils les plus sollicités. En utilisant neuf cas, que Marie appelle « les Pépites », elle permet à la personne qui la lit de trouver les réponses à sa propre situation. Pour chaque Pépite, l’autrice décrit le problème, puis donne son expertise. Elle livre ainsi des clés pour relever la tête.
Ce manuel d’autodéfense est aussi une forte critique du monde dans lequel nous vivons, où être minoritaire est déjà vu comme une défiance. Marie œuvre pour que chaque personne minorisée trouve une place digne et à sa hauteur dans le monde du travail.
Mon commentaire sur le livre:
Le manuel d’autodéfense de Marie Dasylva, « Survivre au taf. Stratégies d’autodéfense pour personnes minorisées » est un outil concret sur comment faire face aux oppressions dans notre milieu de travail, académique et dans la vie quotidienne. Ce manuel a pour but aussi de porter une réflexion critique sur les structures d’oppressions qui renforcent des inégalités raciales et des relations de pouvoir de la société. Dasylva (2021) nous « propose un horizon radical, un horizon d’équité et droit, un horizon de bonheur. [...] Elle propose de te rappeler ton importance et ta valeur » (p.23).