« Musiques du monde » et diversité des contenus musicaux : défis croisés

Une grande part l'offre musicale en ligne, devenue gigantesque aujourd'hui, n'est que très peu visible. L'écoute de musique se concentre paradoxalement sur un nombre réduit d'artistes et de produits musicaux jouissant d'une grande popularité. Par ailleurs les recommandations que nous recevons ne font que nous conforter dans nos goûts musicaux sans nous proposer réellement de véritables découvertes musicales. Et ce, malgré l’intérêt social et économique de les faire entendre, notamment pour les plateformes de streaming.

La Percée est un laboratoire collectif qui se dédie justement à la reconnaissance et au rayonnement de ces contenus musicaux en ligne et sur scène.

Le déclencheur initial pour cette initiative a été le fait observé et vécu par les artistes et professionnels de la musique que les œuvres de musiciens et musiciennes dits de la «Musiques du monde» sont accessibles, mais rejoignent difficilement des publics larges. Cela a inspiré un angle original pour répondre aux enjeux de reconnaissance et de rayonnement de la musique : commencer par formuler des réponses aux défis que pose l’ambiguïté sémantique de l’appellation «Musiques du monde». 

Pour s'y prendre, La Percée s'est donné comme point de départ la contribution d’un grand collectif d’artistes, de professionnels de la recherche et de la musique. Une approche collective visant à répondre aux enjeux de rayonnement et de découvrabilité devrait permettre à terme de rendre visible dans leur diversité l'ensemble des contenus musicaux en ligne, y compris ceux aujourd'hui étiquetés dans la catégorie «Musiques du monde».

Et un tout premier premier geste a été de réaliser une étude, en grande partie appuyée sur la perspectives d'artistes et de professionnels du milieu musical, afin de faire le portrait et de rassembler toutes ses voix autour de la question «Comment faire entendre une plus grande variété de musiques?».