
Cette note collige les savoirs qui ont été récoltés lors de l'activité Thé de l'animation de communautés de pratique, qui s'est déroulée lors de la Journée des savoirs ouverts 2024.
Mise en contexte
L'objectif de cette activité était d'offrir un espace aux professionnel·les et personnes intéressées par les communautés de pratique pour partager leurs apprentissages, défis et idées en matière d'animation de communautés de pratique.
L'activité était animée par Samantha Lopez Uri (Projet collectif), Julie Desjardins (Recru Montréal) et Chloé Tremblay Cloutier (Réseau Demain le Québec).
Résumé de l'activité
Une trentaine de personnes étaient présentes pour prendre ce thé. Parmi elles, plusieurs animaient des communauté de pratique, mais plusieurs autres avaient simplement un intérêt pour le sujet ou étaient simplement curieuses de découvrir le concept. Le public était diversifié, comprenant des preofessionnel·les s'intéressant aussi bien aux enjeux autochtones qu'à l'éducation ou à la justice climatique.
Les membres du comiThé a commencé par se présenter et par parler des thèmes qui ont émergés des discussions qu'elles avaient eu au préalable sur le sujet:
- Comprendre les dynamiques de pouvoir et les inégalités entre les membres de la communauté de pratique. Comment occuper l’espace tout en étant conscient·e de sa posture ? Une réflexion sur le rôle et la posture de l’animation/facilitation, ainsi que sur la manière dont les membres interagissent au sein de la communauté de pratique.
- Sortir de l’homogénéité pour accueillir une diversité de perspectives et d’individus. Comment intégrer les pratiques ÉDI-AR* dans la communauté afin de diversifier les perspectives et attirer la participation active des groupes sous-représentés ? Une réflexion sur la composition de la communauté et un examen de notre réseau : qui attirons-nous dans notre communauté ?
- Valoriser et démocratiser les différentes formes de savoirs dans la communauté. Comment s’assurer que toutes les formes de savoirs soient valorisées et reconnues au même niveau que les savoirs dits « traditionnels et légitimes » ? Une réflexion sur la place des savoirs expérientiels et de terrain au sein de la communauté.
Discussions en sous-groupe
Les participant·es se sont ensuite divisé en trois sous-groupes animés chacun par une des animatrices. Voici les principales réflexions qui sont ressorties de chaque sous-groupe.
Sous-groupe de Samantha
- Une importance est accordée à la présentation des individus autour de la table et laisser émerger les thèmes reliés à l’animation de communauté de pratique.
- Discussion autour des savoirs mis de l’avant dans les communautés de pratique: avec qui nous travaillons ? qui se retrouve autour de notre communauté ? Comment accueillir les diversités de perspectives ? Quelques questionnements de la part du sous-groupe
- Une discussion franche et riche
- Provenir de différents milieux c’est réaliser que le concept de communauté de pratique prend différentes formes, différents sens et différentes avenues.
- C’est aussi le constat qu’il n’existe pas de recette magique : l’intention et les objectifs varient, tout comme les personnes qui la composent.
- Il y a une richesse d’ouvrir une discussion informelle autour du thème de la communauté de pratique
Sous-groupe de Julie
- Autour de la table il y avait trois animateur•ices de communauté de pratique/partage.
- Les discussions commencent par définir ce que chacun·e entend et comprend de ce qu’une communauté de pratique ou de partage. Il y a aussi des non-initié·es et des gens qui sont membres de communautés.
- On discute de la manière dont chacune des communautés prévoit l’accueil de nouveaux membres. On parle de parrainage entre ancien et nouveau membres ainsi que d’un groupe qui sert de conseillers mais aussi de soutien pour renforcer la culture de la communauté (j’ai oublié de nom de ce groupe, mais je sais que c’était très évocateur juste par le choix du nom).
- Il y a eu plusieurs partages de bonnes pratiques et d’expériences vécues.
Sous-groupe de Chloé
Les personnes du groupe venaient de milieux diversifiés et avaient différents niveaux d’expérience dans l’animation de communauté de pratique ou communautés : environnement, philanthropie, culture, contextes professionnels, etc. Nous avons parlé de:
- Partage des responsabilités de la communauté et rotation des rôles;
- L’accueil des nouveaux membres pour éviter le clivage avec les habitués
- L’importance des mots que nous utilisons pour permettre l’inclusivité de tous les membres et une compréhension commune du sujet
- La valorisation des différents types savoirs et l’importance de les nommer
- Assumer et nommer les rôles des personnes plus expérimentées qui peuvent agir comme mentor (exemple des aîné·es autochtones)
- La définition de communauté de pratique, nous avons décidé de garder l’idée de la communauté de pratique assez large, car les dynamiques de pouvoir se manifestent semblablement.
- L’importance de nommer les dynamiques de pouvoir dans le groupe
- La légitimité et de la responsabilité de la personne animatrice
- Questionnements
- Comment s’assurer que nous entendons tout le monde?
- Que l’espace est sécuritaire?
- Pistes de solutions. Différentes méthodes peuvent être utilisées pour permettre à différentes personnes de s’exprimer :
- Discussions en plus petit groupe
- Sondage envoyé en amont
- Alternance des prises de parole homme/non-homme.