Immobilier collectif : Une solution à la crise du logement

L'immobilier collectif à l'heure de crise 

À l’heure où les besoins en logement sont criants, il est nécessaire de trouver des solutions qui fonctionnent et le logement sans but lucratif, qu’il soit social, communautaire ou encore étudiant, fait ses preuves. Les gouvernements doivent avoir le courage de mettre en place des règlementations pour encourager le développement de ces modèles alternatifs. Ils sont présents partout au Québec et la motivation du milieu pour répondre à la crise ne cesse de se faire entendre.  

L'état du logement social au Québec

Pour chaque logement abordable construit, quinze sont perdus. Depuis 1991, la part du logement social sur le marché locatif n’a augmenté que de 1,1%. Il est clair que le modèle actuel du marché immobilier ne fonctionne pas. Conversion, construction, acquisition hors marché, le tout sans but lucratif; voici ce que propose le mouvement de l’économie sociale en réponse à la crise du logement. Grâce à l’atteinte d’objectifs comme 20% du parc immobilier à but non lucratif, les gouvernements pourraient avoir un meilleur contrôle sur la flambée des prix du marché. 

Montréal - Matthias Mullie

L'immobilier collectif pour une démarchandisation du logement

Pour atteindre ce 20%, le mouvement de l’économie sociale a des solutions: sortir des logements abordables du marché pour préserver leur abordabilité, la construction de logements étudiants, l’achat d’immeubles et le changement de vocation. Le rachat d’immeubles locatif par des entreprises collectives est une bonne manière de préserver l’abordabilité. La conservation d’immeubles existants permet aussi d’accélérer la disponibilité de logements sur le marché. La requalification d’édifice non résidentiel à des fins de transformations résidentielles augmente rapidement la disponibilité des logements abordables. Les solutions en économie sociale sont présentes et multiples. Elles inspirent et encouragent à penser hors des normes que l’on connait. Elles permettent surtout de repenser notre mode de fonctionnement avec comme objectif central : le bien-être collectif.

Un logement comme un droit et non comme un bien

Dans certaines villes européennes, comme Vienne, près de 60% de leur marché locatif est constitué de logements sans but lucratif. La pression sur les prix du marché est réduite à la baisse, car pour rester compétitif, les promoteurs privés ne peuvent pas augmenter excessivement les prix de leurs loyers. Lorsque la ville ou des OSBLs détiennent les logements, l’objectif est de loger des gens et non de faire du profit sur les loyers. Cette conception du logement comme un droit plutôt que comme un bien lucratif garanti une plus grande stabilité du marché et une sécurité pour les locataires. L’accès à la propriété ne devient donc plus une fin en soi. 

Autriche- À Vienne, 60% du marché immobilier est à but non lucratif - Crédit photo Jacek Dylag

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Intégré par Samantha Lopez Uri, le 12 mars 2025 15:08
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Réfléchir (rapport, analyses, veille, opinion), S'inspirer (cas inspirant), Mobilisation citoyenne et communautaire, Crise du logements, pénurie de locaux abordables, Modèle alternatif (coop, habitation sociale, communautaire)
L'immobilier collectif
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Intégré par Léonie Larocque, le 28 juin 2024 14:13

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Publication

28 juin 2024

Modification

24 juillet 2025 08:01

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Pour citer cette note

Léonie Larocque. (2024). Immobilier collectif : Une solution à la crise du logement. Praxis (consulté le 15 novembre 2025), https://praxis.encommun.io/n/m6wZHt3_t9zeiwgu7CpeSo8wMEk/.

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