Cette note est une composante du guide-répertoire né de la volonté des accompagnateurs en jardinage communautaire de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine de faire connaître les initiatives et les acteurs oeuvrant en accompagnement des citoyen·nes.

Brève introduction historique au jardinage communautaire
Le jardinage communautaire a vu le jour aux États-Unis et au Canada dans le milieu des années 1970. Phénomène plutôt urbain au départ, le jardinage communautaire connait un engouement partout au Québec depuis 10 ans et la Gaspésie n’y fait pas exception. Il répond aux difficultés d’accès à des aliments sains et locaux, face à la hausse des prix et aux enjeux de sécurité alimentaire. Ces jardins offrent une alternative économique, éducative et sociale, en favorisant l’autonomie, la lutte contre la pauvreté, et la réduction de l’impact environnemental. Ils renforcent également les liens sociaux et luttent contre l’isolement.
Il s’agit d’une belle alternative offerte aux citoyens et aux familles qui ont de plus en plus de difficulté à s’approvisionner en denrées alimentaires saines et locales. Selon le Dispensaire diététique de Montréal, en 2017, une famille de quatre personnes devrait dépenser pour bien s’alimenter un minimum de 7,49 $ par personne par jour, soit environ 11 000 $ par année. Ajoutons à cela l’augmentation constante du prix des aliments de 4,8 % (particulièrement des légumes frais, de l’ordre de 13 % en 2011).
Face à ces constats, on sent une volonté collective d’organiser de nombreuses activités en sécurité alimentaire, que ce soit des ateliers d’éducation populaire, des cuisines collectives, des jardins partagés, etc. L’expérience des jardins communautaires permet d’augmenter l’accès à des aliments sains, d’éduquer au sujet de la provenance des aliments consommés quotidiennement, de sensibiliser aux conséquences sur la santé de la consommation d’aliments transformés, et bien plus!
En Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine
En 2017, on compte 65 jardins en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Cependant, leur pérennité dépend d’un accompagnement professionnel. Les animateurs et animatrices horticoles, essentiel·les pour encadrer et motiver les participant·es, doivent être rémunéré·es grâce à des financements récurrents.
Dans une région comme la Gaspésie et les Îles, qui se démarque du reste de la province par un fort sentiment d’appartenance et de soutien social hors de l’ordinaire (en 2009- 2010 : 54,2 % des jeunes Gaspésiens de 15 ans et plus avaient un niveau très élevé de soutien social vs 43,7 % des Québécois4), les jardins communautaires s’inscrivent parfaitement dans cette tendance qu’ont les Gaspésiens et Madelinots à favoriser des activités créatrices de liens sociaux à une échelle très locale. Plusieurs jardiniers viennent retrousser leurs manches en vue de se nourrir d’une part, mais cherchent surtout à briser l’isolement, à encourager de saines habitudes alimentaires et sociales, à mieux connaitre leurs voisins et à cultiver des amitiés.
Bref, afin d’adopter de bonnes habitudes de vie à long terme, nous choisissons de mieux nous nourrir, d’augmenter la qualité de vie de nos collectivités et de nos enfants qui seront les adultes de demain. Faisons en sorte que nos jardins communautaires deviennent des lieux de réflexion citoyenne, d’échanges et d’épanouissement!

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