Lean ICT - pour une sobriété numérique

Je partage avec vous ce rapport publié en 2018 par un think tank français sur les impacts environnementaux du numérique et les idées pour adopter un rapport plus sain à celui-ci; c'est détaillé et très intéressant!

https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/11/Rapport-final-v8-WEB.pdf

Commentaires importés 

Jerry Espada - 17 avril 2020 à 13:35 :
Merci Eva!

Jerry Espada - 17 avril 2020 à 14:08 :
Pour que la Transition Numérique puisse concourir à une réduction de la consommation d’énergie globale, il est indispensable de modifier nos modes de consommation et d’intégration du Numérique dans nos projets, à travers les préconisations suivantes:
1- Avoir un comportement numérique sobre : acheter les équipements les moins puissants possibles, à les changer le moins souvent possible, tout en réduisant les usages énergivores superflus (pièces jointes volumineuses, vidéo...).
2- Accélérer la prise de conscience des impacts environnementaux du Numérique dans les entreprises et organisations publiques (via les DSI et les DDD), au sein du grand public (étiquetage) et dans le monde de la recherche.
3- Faire en sorte que les organismes publics intègrent ces impacts comme critère de décision dans leurs politiques d’achat et d’utilisation des équipements numériques.
4- Faire en sorte que les entreprises et les organismes publics disposent de références et d’outils leur permettant de prendre en compte l’impact environnemental de la composante numérique des choix qu’elles envisagent.
5- Privilégier les projets numériques ayant pour finalité le développement économique local, social (santé, éducation) ou culturel, et d’intégrer dans leur évaluation les impacts environnementaux.
6- Prendre en compte, grâce à des approches interdisciplinaires, l’impact environnemental direct et indirect du Numérique, et de ses effets rebond au sein des initiatives de transition énergétique, notamment dans les secteurs de l’énergie, des transports, de l’habitat et de l’agriculture-alimentation ; et développer une expertise autour de cette approche pour accélérer sa mise en œuvre.

Jerry Espada - 5 novembre 2020 à 13:58 :
Le codage vert numérique, la solution ?
https://www.quebecscience.qc.ca/technologie/univers-numerique-plus-vert/
La programmation verte n’est pas seulement une mode. Il y a un changement dans les mentalités depuis une dizaine d’années. De plus en plus de développeurs veulent faire des efforts pour réduire leur impact sur la planète et intégrer cette dimension dans leur métier lorsqu’ils construisent un site web, une application mobile ou un objet connecté.
Mais c’est déjà un grand défi d’implanter un programme performant qui répond aux attentes du client. C’est difficilement jouable de demander à une équipe de programmeurs de consacrer une semaine de travail supplémentaire pour optimiser le code afin d’être plus vert. De plus, le numérique a une durée de vie relativement courte.
Au lieu de coder vert, pourquoi ne pas optimiser les compilateurs (programmes traduisant le code conçu par l'humain dans le langage de la machine)? Des recherches se font pour optimiser ce processus en termes d'énergie.
En attendant que les programmeurs fassent mieux et que les gouvernements fassent pression sur les géants du Web tels que Google, Facebook et Microsoft, Québec Science propose quelques trucs pour naviguer de façon plus verte sur Internet :
* Évitez de visionner des vidéos en haute définition.
* Privilégiez l’achat de musique plutôt que l’écoute en ligne.
* Faites le ménage de votre boîte courriel et videz votre corbeille.
* Dans vos courriels, optez pour les liens hypertextes plutôt que l’envoi de fichiers.
* Pour consulter un site Web, tapez directement l’adresse au lieu de passer par un moteur de recherche.
https://www.quebecscience.qc.ca/technologie/univers-numerique-plus-vert/
Ce sujet vous intéresse?
Le projet "Chemins de Transition" organise des Ateliers citoyens autour du thème "Comment faire converger transition numérique et transition écologique?". Plus de détails : https://passerelles.quebec/publication/2020/paroles-citoyennes-pour-fair...

Max P - 9 novembre 2020 à 9:04 :
Et retrouvez le travail des Shifters locaux sur le numérique et environnement :
https://www.linkedin.com/posts/les-shifters-montr%C3%A9al_impact-environ...

Joël Nadeau - 9 novembre 2020 à 9:56 :
Travail qui sera présenté demain d'ailleurs :
https://www.simplyk.io/ticketing/5f8cd0e20170340029207cbe
Merci pour l'info!

Solen Martin-Déry - 9 novembre 2020 à 11:19 :
Mélanie ça pourrait t'intéresser?

Mélanie McDonald - 9 novembre 2020 à 12:15 :
Ce rapport est effectivement très intéressant, merci !

Jerry Espada - 16 mars 2021 à 11:58 :
"Empreinte environnementale du numérique mondial", une étude de Frédéric Bordage présente 4 recommandations pour un numérique plus vert.
https://www.greenit.fr/wp-content/uploads/2019/10/2019-10-GREENIT-etude_...
1- Réduire le nombre d’objets connectés en favorisant leur mutualisation et leur substitution et en ouvrant leurs APIs.
2. Réduire le nombre d’écrans plats en les remplaçant par d’autres dispositifs d’affichage : lunettes de réalité augmentée / virtuelle, vidéo projecteurs
LED, etc.
3. Augmenter la durée de vie des équipements en allongeant la durée de garantie légale, en favorisant le réemploi, et en luttant contre certaines formules d’abonnement.
4. Réduire les besoins des services numériques via leur écoconception.
GreenIT.fr (2004), https://www.greenit.fr/ est un média francophone de références regroupant des acteurs du numérique responsables.

Jerry Espada - 16 mars 2021 à 12:13 :
"L'impact spatial et énergétique des data centers sur les territoires" (ADEME, IAU, INRIA - 2019). Cette recherche propose des éléments pour comprendre, connaître, décoder à la fois l'objet data center, mais aussi ses interactions avec les environnements dans lesquels il s'insère dans ses dimensions architecturales et urbaines, en lien avec les problématiques énergétiques, économiques et de gouvernance.
3 enjeux sont abordés :
1- La sobriété énergétique et l'utilisation des énergies renouvelables.
2- L'intégration des data centers dans des systèmes locaux via des mutualisations, des échanges, des connexions et moins de redondance infrastructurelle ;
3- L'architecture et l'intégration spatiale de ces infrastructures dans les villes et dans les territoires.
17 recommandations sont proposées sous 4 thèmes (voir synthèse en fichier-joint).
- gouvernance et acteurs;
- urbanisme et environnement;
- énergie;
- études complémentaires à mener.

Jerry Espada - 14 avril 2021 à 8:58 :
“Impact environnemental du numérique : Tendances à 5 ans et gouvernance de la 5G”, dernier rapport (30 mars 2021) du Shift Project (France).
https://theshiftproject.org/article/impact-environnemental-du-numerique-...
Vidéo de présentation du rapport (120mn) : https://youtu.be/YjL5RQ7UI7Y
La question des usages (à partir de 37'17), notamment mobiles (objets connectés...), est au centre de ce rapport. Une fois de plus, la sobriété est recommandée avec des propositions pour le déploiement d’une « 5G raisonnée », par opposition à une 5G de masse selon un plan articulé autour de 3 axes :
- Bâtir une nouvelle gouvernance du numérique à plusieurs niveaux territoriaux.
- Inventer de nouveaux modèles économiques en : 1- sortant de la rentabilisation des services par les volumes de données massifs. 2 - rentabilisant les usages construits sur la modularité, l’après-première vie et l’allongement de la durée de vie des terminaux, matériels et équipements réseaux.
- Développer les outils d’un pilotage du numérique en : 1- fixant des objectifs quantifiés et normatifs pour le numérique, dont l’atteinte assure la comptabilité avec la trajectoire 2°C. 2- développant des outils robustes d’évaluation de l’impact énergie et carbone. 3- développant les outils de suivi permettant de mesurer les effets de la gouvernance numérique et de l’ajuster pour atteindre les objectifs.

Jerry Espada - 13 mai 2021 à 9:41 :
Les mégas centres de données s'en viennent au Québec!
1- Le plus gros à Lévis : un méga dataparc (centre d'intelligence artificielle).
https://www.lesoleil.com/actualite/la-capitale/pharaonique-projet-de-tec...
"Un grand terrain vient d’y être déboisé. Dessus, nous avons vu de grosses piles de troncs d’arbres récoltés. C’EST D’UNE AMPLEUR ÉNORME!"
Deux bâtiments de 5 étages ayant chacun une superficie de plancher de 41 625 mètres carrés (environ 450 000 pieds carrés), soit une superficie totale de plancher de près de 900 000 pieds carrés en 2024. Les immeubles mesureront 22,5 mètres de haut. Il y aura peu de stationnements par rapport à d’autres bâtiments industriels de même taille; d’immenses génératrices seront plantées à l’extérieur et les clôtures seront plus hautes que ce qui est autorisé normalement. Un projet entre 1,4 et 2,2 milliards $, peut-être plus. Rendu là on ne compte plus!
Dans ce dataparc en émergence, le projet QScale (décrit ci-dessus) se veut durable. Il alimentera en énergie une production serricole de 11 millions de p2 au coût de 600M$.
D'autres entreprises d'IA pourront venir s'y installer ainsi qu'un campus d'innovation.
2- L'autre à Beauharnois, en pleine zone agricole, sera réalisé par Google.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1792024/google-centre-donnees-infor...
Un terrain totalisant 62,4 hectares pourrait accueillir le projet au coût de 735 M$.

Jerry Espada - 21 mai 2021 à 11:23 :
"La sobriété numérique est-elle possible?" par Marc Bidan, professeur de management des systèmes d’information à Polytech Nantes (France).
https://theconversation.com/retour-sur-lincendie-des-serveurs-dovh-la-so...
L'incendie majeur du centre de données de Strasbourg (France) amène Marc Bidan à retenir 3 enseignements et 1 question, celle de notre capacité à produire moins de données.
- 1er ENSEIGNEMENT: le nuage n'existe pas! Il n'est que ciment, béton, verre, ventilateurs, câbles, cuivre, eau, bitume... Les satellites ne représentent qu’une petite partie du trafic si l’on regarde tout ce qui circule sur terre et sous les mers au travers des câbles qui maillent le globe.
- 2e ENSEIGNEMENT : la vulnérabilité des centres de données. Si la plupart des risques naturels ont été intégrés et modélisés pour assurer la pérennité de ces installations coûteuses et stratégiques, reste qu’un incendie, une inondation, un tremblement de terre, un acte de malveillance, une intrusion, voire une déflagration lors d’un attentat, restent possibles.
Pour tout utilisateur, ce qui devrait compter, c’est de savoir où sont stockées ses données et ce qui se passe si elles venaient à disparaître à tout jamais. Quel utilisateur est capable de répondre à ces 2 questions?
- 3e ENSEIGNEMENT : produire moins de données. L’impact environnemental de telles infrastructures est énorme et il ne cessera de croître au fur et à mesure de l’explosion mécanique des données à traiter. Ce qui nous amène à de nouvelles questions : quand penserons-nous la mortalité des données (leur durée de vie)? Quand envisagerons-nous de ne pas produire de données, qui demeurent dans la plupart des cas bien inutiles, insipides et inexploités?
LA QUESTION DE LA PERTINENCE - de dispositifs, d'innovations ou de systèmes qui vont mécaniquement créer des données, fabriquer des métadonnées et impulser du trafic sur le web - SE POSE : 5G, Internet des objets, Intelligence artificielle, Crypto économie, Industrie 4.0... en a-t-on vraiment besoin?
Car les centres de données (souvent propriétés des GAFAM) ne font que stocker et traiter des données créées ailleurs. Or, l’intérêt de ces géants du Web est justement la création, l’exploitation et la monétisation des données. Ils n'ont aucun intérêt à faire dans la sobriété. Ce sera donc au citoyen, au politique et au législateur de se prononcer.
En complément sur Passerelles : Qui héberge les données numériques du Québec? https://www.passerelles.quebec/publication/2021/qui-heberge-les-donnees-...