En février 2024, l’Union nationale pour le réemploi solidaire a été lancée au Parlement français.
La création de l'Union pour le réemploi solidaire illustre l’importance pour l’ESS d’avoir des espaces de représentation et l’intérêt de se rallier pour gagner des combats, notamment autour de cadre de représentation pour sa filière.
- Avant d'arriver à créer l’Union, le réemploi solidaire a été le fruit de nombreux débats prolongés entre les différentes catégories d’acteurs de l'économie sociale et solidaire (ESS).
- Différents réseaux, historiquement bien établis et représentants de multiples secteurs d’activités, comme la fédération Envie dédiée au reconditionnement des électroniques (environ 60 structures), le réseau des ressourceries (environ 250 structures), les acteurs des ateliers d’auto-réparation (environ 500 structures en France) ont participé aux discussions.
- Un des points de divergence entre certaines têtes de réseau portait sur la question de la lucrativité (limitée ou non lucrativité).
- Au fil des discussions, les différentes organisations au sein de l’ESS ont réalisé que, malgré certaines différences, elles avaient plus d’éléments communs entre elles qu’avec la filière du réemploi privée.
- Ce processus de concertation a d’abord favorisé un ralliement autour de la loi AGEC. Ensuite, après plusieurs années d’échanges, les acteurs sont arrivés à un consensus sur le concept de réemploi solidaire.
L'Union pour le réemploi solidaire est une étape importante: en plus d'illustrer le cheminement des mulitples acteurs vers une collaboration, c’est une façon de préciser le modèle de réemploi que l’ESS veut porter en France et d’assumer une caractéristique différenciatrice par rapport aux activités de réemploi pilotées par les structures privées.