Alors que l'IA promet des avancées médicales, l'implication croissante des GAFAM dans ce domaine soulève des préoccupations. Leur influence pourrait détourner l'innovation des besoins réels du réseau public de santé québécois, compromettant ainsi l'accessibilité et la qualité des soins.
Un article de Myriam Lavoie-Moore et Joëlle Gélinas pour l'IRIS
En ce moment, une des questions cruciales qui anime les chercheurs et les chercheuses est de savoir si l’IA pourrait contribuer positivement au réseau public de santé et de services sociaux. Plus précisément, on se demande si la technologie pourra contribuer à améliorer les soins, à réduire la maladie et à réduire les coûts pour les systèmes de santé. Les promesses sont nombreuses, mais répondent-elles à ces exigences?
Pour le dire simplement, est-ce que l’intelligence artificielle « sauvera » notre système de santé public?
La réponse courte, c’est malheureusement non.
Idées importantes en points de forme :
- Les GAFAM investissent massivement dans l'IA en santé, ce qui pourrait orienter l'innovation vers des intérêts privés.
- L'IA offre des promesses d'amélioration des soins, mais ses avantages cliniques et économiques restent incertains.
- Les acquisitions par les géants du numérique risquent de détourner l'IA des besoins du réseau public de santé québécois.
- Il est crucial de développer une IA centrée sur les priorités du système public pour assurer une santé durable et équitable.