Le 22 novembre 2023, Espace quartiers de Transition en Commun (TeC) et le groupe de travail « Vivre avec moins de voitures » conviaient le public à une première rencontre « Mobilité et surmotorisation dans les quartiers de Montréal » pour discuter de mobilité durable et réduction de la surmotorisation.
Ce panel de consultation avait pour but de présenter le cadre de référence « Voie de sortie : Libérer nos communautés de la dépendance à l'automobile » du groupe de travail « Vivre avec moins de voitures » au public.
Objectifs
Cet atelier a présenté les intentions du cadre de référence « Voie de sortie : Libérer nos communautés de la dépendance à l'automobile » du groupe de travail « Vivre avec moins de voitures » et de la consultation. L'objectif était de discuter de ce qui peut être réalisé pour éviter une surmotorisation à l'échelle des quartiers, et ce, dans une perspective de justice, d'équité, de diversité et d'inclusion (JEDI).
Présentation du cadre de référence
Les grands constats
Rebecca Gelly-Cyr a présenté les intentions du cadre et de la consultation. Le but de l'exercice était la coconstruction d’un cadre de référence sur lequel « on veut vous entendre. »
Plusieurs constats se sont dégagés de la présentation:
- La dépendance à la voiture est structurelle, elle est une norme;
- Cette dépendance a aussi mené à une surmotorisation et nous choisissons de travailler à la diminution du nombre d'automobiles;
- Il y a plus d'automobiles que d'habitants;
- Il existe des inégalités en matière de mobilité ; nous ne sommes pas tous égaux;
- Il n'existe pas de message uniformisé sur la mobilité;
- Il faut réduire la surmobilisation. Il y aura toujours des voitures, mais il faut trouver comment aider la réduction;
- Les facteurs de la motorisation varient selon les ménages. Certains sont structurels (accès à un métro, bus avec horaire atypiques, etc.), en lien avec les compétences individuelles (vélo et enfants à vélo), sociopsychologiques (la publicité et les films qui affectent notre perception de la voiture, et des transports collectifs), ou encore démographiques (âge, sexe, revenu, appartenance culturelle, etc.).
Outiller et structurer l'action
Le cadre de référence s’adresse aux acteurs des quartiers et à leurs partenaires. Son objectif est d'outiller, structurer l'action et conscientiser les acteur·rices de la société avec des messages rassembleurs.
Pour s'outiller, le cadre de référence :
- Pose la question des effets positifs;
- Souligne qu'il faut se rappeler que les actions mises en place n’ont pas un impact égal sur tous·tes;
- Rappelle qu'il faut faire attention aux impacts de la polarisation;
- Place l'accent sur l'action à l’échelle de quartiers et sur les leviers qui sont adaptés aux réalités des quartiers;
- Interroge les aspirations des gens et leurs capacités (économiques et culturelles).
Pour structurer l’action le cadre de référence :
- Valide le diagnostic existant;
- Cadre une lunette de motorisation et s'interroge sur les questions qu’on peut se poser, notamment sur le plan social. Par exemple, est-ce que la perception de sécurité est réelle pour une femme handicapée qui se déplace le soir ?
« Prévenir ou réduire la surmotorisation dans une perspective de justice, équité, diversité et inclusion (JEDI) »
Atelier
La présentation du cadre de référence fut suivie d'un atelier de 25 minutes. Les participant·es ont été invité·es à se demander sur ce qui est fait ou devrait être fait pour prévenir ou réduire la surmotorisation à l’échelle des quartiers avec une approche de justice, équité, diversité et inclusion (JEDI). Les personnes présentes ont aussi discuté des freins à la réalisation de ces actions et exploré les leviers pour les réaliser.
Discussion ouverte
Le panel s'est par la suite terminé par une discussion ouverte sur ce qui est fait ou pourrait être fait pour prévenir ou réduire la surmotorisation dans une perspective JEDI.
Rebecca Gelly-Cyr a alors présenté les conclusions suivantes:
- Les actions à échelle locale et la réglementation sur les stationnements sont importantes;
- Apprendre aux enfants à faire du vélo, les cyclo bus et l'implication des écoles dans les limites des ressources de tout un chacun sont des choses importantse;
- Les jeunes doivent avoir accès à la mobilité;
- Les espaces collectifs sur rue, sentiment d'appartenance, le partage de voiture, de vélo et le covoiturage ont aussi leur importante;
- Il faut partager la rue pour différents usages, notamment pour les urgences et la mobilité pour les personnes à mobilité réduite;
- Il est important d’avoir une stratégie globale et de consulter les gens. Les citoyens, la Ville de Montréal et d'autres acteur·rices peuvent se parler;
- Faire comprendre ce qu’est la surmotorisation au public est complexe.
Les commentaires du public continuent de nourrir le cadre de référence de groupe de travail. Ils poussent la réflexion de Transition en Commun et l'aident à travailler sur les freins et les leviers pour lutter contre la surmotorisation.
Pour aller plus loin