Portrait : La Fiducie du patrimoine culturel des Augustines

La petite histoire

Le patrimoine de la congrégation des Augustines est d'une grande importance pour toute la population du Québec et pour les générations à venir. Arrivées à Québec à l’époque de la Nouvelle-France, ces religieuses sont à l’origine de notre système de santé public. Aujourd’hui, les augustines se font de moins en moins nombreuses. Alors qu’elles étaient environ 800 à leur apogée, elles sont aujourd’hui moins d’une centaine. Des démographes projettent d’ailleurs la disparition de cette communauté religieuse d’ici une vingtaine d’années.

Pour préserver leurs mémoires matérielle et immatérielle, la Fédération des monastères des Augustines a créé, en 2009, la Fiducie du patrimoine culturel des Augustines. Depuis 2015, ce patrimoine est accessible au public grâce au Monastère des Augustines (un organisme à but non lucratif), transformé en hôtel, en centre de ressourcement et de soins, et en musée.

Une fiducie d’utilité sociale au cœur de l’histoire

En 1639, trois sœurs de la communauté des Augustines quittent la France, à la demande du roi Louis XIII, pour s’installer en Nouvelle-France. Elles ont pour mission de fonder le premier monastère-hôpital en Amérique, au nord du Mexique, afin de soigner les Autochtones et les colons : l’Hôtel-Dieu de Québec.

Pendant des siècles, elles se sont dévouées à soigner les malades, tant et si bien que onze autres lieux similaires (des monastères accolés à des hôpitaux) ont été construits au fil des années, jusqu’en 1955. Les Augustines en étaient à la fois les propriétaires et les gestionnaires. Elles ont ainsi mis en place le premier système de santé au Québec.

Lors de la Révolution tranquille dans les années 1960, les hôpitaux ont été pris en charge par l’État et intégrés au réseau public de santé. À travers les années, deux des monastères restés sous la propriété des Augustines sont demeurés actifs (dont le monastère fondateur, à Québec) et la plupart des autres monastères sont devenus des agrandissements des hôpitaux auxquels ils étaient associés.

Dans les années 1990, les Augustines ont débuté une réflexion sur leur patrimoine – l’équivalent d’un kilomètre d’archives et de livres anciens, et 40 000 objets – éparpillé au sein des 12 monastères. En 2001, le comité chargé de cette réflexion recommande la création d’un lieu de mémoire au monastère de l’Hôtel-Dieu de Québec.

Leur intention, au-delà de la protection du patrimoine matériel, était aussi de faire perdurer leur patrimoine immatériel, c’està-dire leurs valeurs d’accueil, d’hospitalité et de compassion.

Il manquait toutefois un organisme ou une structure qui allait prendre en charge le patrimoine des Augustines et ainsi mener à bien cette volonté.

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Le portrait a été réalisé par le TIESS.