"Amandine Catala plaide pour la participation des groupes non dominants à la production et à la diffusion des connaissances."
" Contrer l’injustice épistémique requiert d’adopter une posture d’humilité , qui permet de se rendre compte à quel point l’injustice épistémique et les biais qui la produisent sont omniprésents, à la fois dans la société et dans le monde académique. "
- "Il faut donc identifier les biais qui sous-tendent les normes (de productivité ou de mérite, par exemple) et les pratiques (embauche, promotion, notation, attribution de financement, par exemple) qui structurent le monde académique et qui produisent et maintiennent l’injustice épistémique en son sein."
- "Les personnes les mieux placées pour identifier ces biais sont celles qui en font l’expérience de manière directe. "
- "Il convient donc non pas d’abandonner ces normes et ces pratiques, mais de les repenser en donnant une place centrale aux perspectives de membres de groupes non dominants. "
- "[C'est] Seulement en adoptant une telle approche pourra-t-on amorcer et apporter les changements requis pour transformer en profondeur un système académique qui, historiquement, a été conçu par et pour les groupes dominants et qui continue de favoriser systématiquement les membres de ces derniers au détriment des membres de groupes non dominants."
- Ce qu'il faut éviter
- se contenter de produire des statistiques (même si celles-ci sont indispensables pour mesurer le progrès réalisé ou non);
- se contenter d’atteindre des cibles de représentation ou de remplir des quotas démographiques (qui visent la diversité de recrutement sans penser à l’équité ou à l’inclusion nécessaires à la rétention);
- se contenter d’offrir ou même de requérir une formation sur l’inclusion;
- se contenter d’écrire ou de lire un article ou d’assister à une présentation ou une conférence sur le sujet.
- Ce qu'il faut faire
- les inclure véritablement plutôt que symboliquement c'est
- les recruter
- assurer leur rétention
- transformer des modes de fonctionnement inéquitables.
- "L’inclusion véritable est un processus qui requiert un effort, une vigilance et un engagement constants afin de transformer en profondeur les normes et les pratiques qui guident nos actions et interactions quotidiennes."
- les inclure véritablement plutôt que symboliquement c'est
Une responsabilité collective
- "Enfin, il importe de souligner que la responsabilité de transformer les normes et les pratiques ne repose pas uniquement sur les épaules des groupes non dominants . Si cette démarche transformative doit être fondamentalement informée par les perspectives et expériences des membres de groupes non dominants, sa mise en application concrète est tout autant la responsabilité des membres de groupes dominants. "
https://actualites.uqam.ca/2021/pour-une-justice-epistemique
