Pour Stella Warnier, la transition socio-écologique ne pourra réussir qu’en dépassant le capitalisme et la logique individualiste qu’il entretient. Inspirée par l’énergie collective du camp Rupture(s) de Transition en Commun qui a réuni près de 250 personnes les 28 et 29 août 2025 à la Cité-des-Hospitalières, elle imagine une ville où les communs sont valorisés et où l’itinérance est abordée avec respect, en permettant des campements sécurisés et des alternatives dignes.
⛓️💥 Rupture urgente : rompre avec le capitalisme
Dans le cadre du vox pop organisé pendant le 3e camp d'été de Transition en Commun, nous avons demandé aux participant·es, d’après ce qu'iels ont observé lors de l'évènement ou dans leurs milieux, quelle rupture leur semblait la plus urgente pour faire avancer la transition socio-écologique à Montréal. Selon Stella Warnier, c’est avec le capitalisme qu’on doit rompre urgemment.
👤 Remettre en cause l'individualisme
Selon Stella, il faut arrêter de tolérer de vivre de manière individualiste. Elle souligne l’impact du capitalisme sur les dynamiques sociales, notamment la tendance à vivre replié·e sur soi, sans même connaître ses voisin·e·s, sans s’entraider, sans avoir de liens entre les un·es et les autres.
🤲 Revaloriser les communs et l’organisation collective
Stella pense aussi que, si on allait plus vers un mode d'organisation sociale, on irait mieux dans nos collectivités, mais aussi individuellement. Elle trouve que les communs sont un levier intéressant pour mobiliser les gens. On n'est pas en train de demander aux gens de passer d'un niveau de politisation de 0 à 100, en leur disant « prononcez-vous sur ces très grandes questions politiques », dit-elle. On leur propose plutôt de partir de leurs besoins ou ressources concrètes, de collaborer et de s’en occuper collectivement.
💬 Témoignage personnel et récit inspirant : diffusion et inspiration vers d’autres territoires
Le vox pop du camp d'été fut l'occasion de demander aux participant·es de nous raconter un moment, une rencontre ou une idée vécue ici au camp qui les a particulièrement marqué·es et qu'iels voulaient partager avec d’autres. Stella nous a alors fait part de plusieurs impressions qu'elle a eues pendant sa participation.
🖼️ Un cadre énergisant
Elle a partagé à quel point elle s’est sentie énergisée par les discussions auxquelles elle a assisté durant le débat inversé, comparativement à d’autres événements auxquels elle a assisté cet été où elle a réentendu les mêmes propositions qui font consensus parmi les participant·es. Elle s’est dit qu’enfin, il y avait un événement qui adoptait un cadre tout à fait différent. Ce qui l’a marqué tout particulièrement c’est que des organisations et des membres de la société civile fassent des propositions concrètes et politiques, avec des élu·es qui viennent les écouter. C’est ça la démocratie et le partage d’idées, dit-elle.
Itinérance
La participante a aussi été marquée par les discussions sur l’itinérance. Elle a trouvé forte l’idée de permettre les campements d’exister, en complément des efforts pour loger celles et ceux qui cherchent un logement. Elle a rappelé que certaines personnes en situation d’itinérance ne souhaitent pas forcément vivre en logement conventionnel, et qu’il faut donc leur offrir à la fois des options d’hébergement dignes et permettre aux campements d’exister de manière sécuritaire et humaine, par exemple, en aménageant des infrastructures, en amenant un réseau d’eau et en faisant des récoltes de déchets aux abords des campements.