Dans cette entrevue radio Guillaume Gourgues nous invite à réfléchir aux communes qui s'associent à des collectifs citoyens pour répondre par eux-mêmes aux services défaillants de l'État: accueil des migrants, centres municipaux de santé, assurances habitation, transport, etc.
Introduction
Quand l’hôpital et l’accès aux soins sont mis à mal, des communes inaugurent des centres municipaux de santé, animés par des médecins salariés par les villes, voire, proposent de plus en plus des mutuelles communales, comme c’est le cas à Dinard, Saint-Sulpice-et-Cameyrac, La Baule, l’Haÿ-les-Roses, Dreux, Montreuil ou encore Fontenay sous Bois… Ces contrats, souscrits sur le modèle des entreprises, est plébiscité par les séniors, les précaires et les plus jeunes.
A Paris, les habitants pourront carrément souscrire une assurance habitation à prix cassé à partir de janvier 2023 : soumise à conditions de ressources, elle pourrait concerner 400 000 ménages locataires qui profiteraient ainsi d’un gain de pouvoir d’achat conséquent.
Logement, transports, santé, migration… Quelle mouche a dont piqué les municipalités ? Forte de leur lien avec leurs administrés, premier rempart et guichet pour les citoyens, les communes assument d’être des territoires d’innovation face à la fatigue démocratique de leurs concitoyens.
Faut il y voir une simple repolitisation de circonstance face à un État jacobin pas toujours très respectueux du principe de libre administration des collectivités, ou un mouvement plus profond de néo-municipalisme ?