Après les élections, le stress peut être exacerbé par des dynamiques coloniales et carcérales. Apprenez comment adopter une approche décoloniale pour valider les expériences des personnes et promouvoir une guérison collective.

✨ Cette note est une traduction libre d'une publication Instagram de pat.radical.therapist (Inspired by teachings of Dr. Jenn from Decolonizing Therapy - still highly recommend her book to all therapists!! )
Ce que les thérapeutes ne doivent pas faire
- Ne minimisez pas les traumatismes systémiques, reconnaissez leurs impacts collectifs.
- Ne présumez pas de la neutralité. Honorez la lourdeur des expériences vécues.
- Ne pathologisez pas les émotions politiques. Validez la colère, le deuil, la rage et la frustration.
- N’encouragez pas la positivité toxique. Validez la complexité des émotions des client·e·s.
- Ne réduisez pas l’adaptation aux individus. Favorisez la résilience communautaire.
- Ne minimisez pas les violences structurelles. Les résultats des élections ont des impacts concrets.
- Ne négligez pas l’incarnation des émotions. Intégrez des pratiques centrées sur le corps.
- N’imposez pas de solutions rigides. Soutenez des réponses personnelles et adaptatives.
- Ne rejetez pas le désengagement. Respectez les limites protectrices et adaptatives.
- N’oubliez pas l’espoir radical. Nourrissez des visions d’un avenir libéré.
Centrer une compréhension décoloniale du stress post-électoral
- Reconnaître l’héritage colonial : Les politiques d’exclusion, la suppression des votes et l’oppression systémique façonnent les dynamiques électorales actuelles et affectent différemment les client·e·s. Validez leurs expériences et le poids de cette histoire sur leur stress.
- Encourager la réflexion intergénérationnelle : Amenez les client·e·s à réfléchir aux stratégies de résilience des générations passées sous des conditions oppressives. Par exemple, demandez : « Y a-t-il des pratiques familiales ou culturelles (chansons, aliments, récits) qui ont aidé votre communauté à surmonter le stress dans le passé ? »
Affirmer radicalement la colère et le deuil comme catalyseurs du changement
- Encouragez les client·e·s à considérer leur colère comme un outil d’affirmation de soi et de transformation collective. Par exemple, dites : « Ta colère est légitime et puissante. Imagine comment tu pourrais la canaliser pour soutenir la justice dans ta communauté. »
Créer des objectifs de soin collectif plutôt que de soin individuel
- Au lieu de simplement encourager l’auto-soin, poussez les client·e·s à identifier des actions de soin collectif. Par exemple : « Y a-t-il un événement communautaire ou un groupe qui te soutient en ce moment ? Comment se connecter avec les autres pourrait-il alléger une partie de ce stress ? »
Repenser la responsabilité communautaire comme un processus de guérison
- Aidez les client·e·s à imaginer la responsabilité sous un prisme réparateur :
- « À quoi ressemblerait la gestion des conflits dans ta vie si l’accent était mis sur la croissance et la guérison plutôt que sur la punition ? »
Encourager l’imagination radicale
- Incitez les client·e·s à visualiser une justice sans punition :
- « Si tu pouvais imaginer un avenir où les besoins de ta communauté sont comblés sans intervention policière, à quoi cela ressemblerait-il ? »
Offrir des techniques d’ancrage liées à la terre
- Guidez les client·e·s dans un exercice de connexion avec la nature :
- « Prenons un moment pour ressentir le sol sous nos pieds et imaginer des racines qui nous ancrent à la terre comme source de force. »
Favoriser des stratégies communautaires plutôt qu’individualistes
- Explorez des pratiques de soin collectif qui renforcent la résilience, comme l’entraide mutuelle, les cercles de parole ou les rencontres communautaires, permettant aux client·e·s de se sentir soutenu·e·s par leur communauté plutôt que d’affronter le stress seul·e.
Encourager les limites comme forme de résistance
- Réduire l’exposition aux médias peut être un acte de préservation de soi et une manière radicale de reprendre son pouvoir. Il ne s’agit pas de fuir, mais de rediriger son énergie.
Discuter de plans de sécurité non-carcéraux
- « Si tu ne te sens pas en sécurité, y a-t-il des ami·e·s ou des membres de ta communauté qui peuvent te soutenir sans faire appel aux systèmes punitifs ? »
Nous avons BESOIN de guérisseur·euse·s politisé·e·s
- La santé mentale ne se développe pas dans un vide, elle est façonnée par la violence étatique, l’oppression systémique et les traumatismes collectifs.
- Les gens recherchent des thérapeutes et des guérisseur·euse·s capables de comprendre et d’intégrer les intersections entre identité, oppression et libération.
- Nous avons besoin de praticien·ne·s prêt·e·s à affirmer les droits des personnes trans, à remettre en question les systèmes carcéraux et à démanteler les structures coloniales et capitalistes.
- Que tu sois thérapeute, praticien·ne somatique, doula, pair·e aidant·e ou guérisseur·euse autochtone, ton rôle dans la construction d’espaces radicaux et engagés pour la justice est essentiel