Être autonome en nourriture au moins durant les périodes de crises

Le dernier et le plus difficile des défis. Aux dernières informations que j'ai eues, il faut un minimum de 4.6 hectare pour espérer nourrir une personne (alimentation végétalienne uniquement). Si l'on désire nourrir une centaine de personne avec à peu près le même espace en ville; va falloir innover grandement. Des serres sur les toits ne seront pas suffisantes à elles seules. Grâce à des fermes verticales avec une agriculture hautement contrôlée, il est sans doute possible de multiplier ces rendements par hectare par 100 ou plus mais pour des cultures particulières comme la laitue, le concombre, la tomate, le poivron et les jeunes pousses.

Avec les récentes recherches en photosynthèse artificielle permettant de créer de l'acétate à partir d'eau, de CO2 et d'électricité, il est possible de multiplier ces rendements par hectare par un facteur variant, selon le type de plante, de trois à dix-huit fois. En utilisant des plantes génétiquement modifiées, il serait encore possible d'augmenter ces rendements. Il serait donc possible, à terme, de produire suffisamment de nourriture sur cinq hectares pour nourrir 100 à 200 personnes pour la plupart des plantes comestibles.

Cependant, cela va nécessiter plus d’énergie ainsi que plus d’eau ce qui risque d’affecter l’atteinte des objectifs d’autonomie énergétique et hydrique des défis 3 et 4. Si l’on veut rester du côté de l’alimentation biologique; il semble que ce soit possible avec environ 12 hectares de nourrir 100 personnes en utilisant quelques techniques simple selon Marie-Thérèse Thévard qui a réussie à nourrir 2.5 personnes avec 0.3 hectare. Son livre, « Le jardin vivrier » explique comment y arriver. Voir aussi la vidéo en bas de page.

La ville de Montréal affiche une densité de près de 50 personnes à l’hectare (49 hab./ha). Pour réussir à loger et à nourrir sa population grâce à la nourriture poussant sur son territoire tout en respectant cette densité, il faudrait, par exemple, qu’on loge 100 personnes sur un hectare (ce qui est possible) et qu’on puisse nourrir ces 100 personnes avec ce qui pousse sur un autre hectare; ce qui est difficilement imaginable avec les moyens actuels sans chambarder complètement la ville (ex. : avec de très hautes fermes verticales coûteuse en énergie et en eau). Par contre, le mode de développement précédent avec 12 hectares pour en nourrir 100 pourrait être adopté en banlieue puisqu’augmentant légèrement la densité des banlieues montréalaise d’environ 5 hab. / ha.

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Intégré par Francis Lapierre, le 8 octobre 2023 23:08

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9 octobre 2023

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9 octobre 2023 20:47

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Pour citer cette note

Francis Lapierre. (2023). Être autonome en nourriture au moins durant les périodes de crises. Praxis (consulté le 29 juillet 2024), https://praxis.encommun.io/n/xubCVQM_Gfn8UYHKHkhDR4hBKPs/.

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