Vieillir en commun - Pecha Kucha

Contexte 🔭 : Cette présentation Pecha Kucha a été réalisée par Camille Sanschagrin de Présâges dans le cadre de la soirée des Perséides organisé par Projet Collectif. 

Bonjour, je m’appelle Camille Sanschagrin et je suis bien contente de vous raconter l’histoire d’amour entre moi et La Relance | Pour vieillir en commun, une expérimentation que j’ai le plaisir de mener dans le cadre de mon travail chez Présâges, mais aussi de ma maîtrise en gestion de l’innovation sociale.

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Pour ceux qui ne nous connaissent pas, Présâges c’est un laboratoire d’innovation sociale. Aussi bien dire que c'est un terrain de jeu où réfléchir aux enjeux du vieillissement. Présâges c’est le plaisir de travailler en équipe, de se donner le droit à l’erreur et de se jeter tête première dans des projets emballants.

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Présâges et moi ce n’est pas le fruit du hasard, c’est un fit parfait. Dès que j’ai su qu’il y avait une place dans l’équipe, en mars 2022, fin de pandémie, j’ai accepté avec plaisir le mandat de relancer les Rendez-vous annuels, une tournée de formation provinciale offerte à environ 1000 bénévoles chaque année et ce depuis 20 ans.

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Peu de temps après, à l’automne 2022 : illumination! Je suis dans le cours d’Yves-Marie Abraham et j’y découvre le concept des communs, un concept qui te faire dire « ah voilà, ça, ça ben de l’allure. » Alors les communs se sont fait un petit nid dans ma tête et ont commencé à prendre racine.

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Un commun, c’est d’abord un collectif de personnes qui tentent de satisfaire ensemble, par elles-mêmes et pour elles-mêmes, un ou plusieurs de leurs besoins ou de leurs aspirations. Pour y arriver, elles vont mettre en commun les ressources nécessaires, décider ensemble et s’entraider.

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Un commun ça peut répondre au besoin de se loger à moindre coût, de s’offrir une habitation où vieillir ensemble. Un commun, ça peut venir du désir de s’offrir des moments de divertissement, de prendre le temps de jaser autour d’une broderie collective. Un commun, ça peut être une envie de jardiner ensemble et de partager nos récoltes.

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C’est donc avec le concept des communs dans mon sac à dos que je prends finalement la route pour La Relance des Rendez-vous annuels d’octobre 2022 à octobre 2023. On a réalisé 13 rencontres dans 6 régions du Québec, et j’ai eu la chance de rencontrer 200 bénévoles, intervenant·es et gestionnaires du milieu communautaire ainé. 200 personnes remplies d’idées, d’initiatives et d’envie de repenser le monde.

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En prêtant bien l’oreille, je suis témoin des désirs des participant·es. Je les entends raconter leur engagement, rêver leur vieillissement, créer leur communauté. J’entends certainement l’envie de collaborer plus, d’avoir du plaisir, de prendre part aux décisions, de s’offrir des possibilités.

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Je reviens donc à la maison après ce beau voyage et je ne peux pas m’empêcher de faire le lien entre les communs, ce concept qui m’allume et ce tout que j’ai entendu sur le terrain. Et c’est ainsi que nait l’expérimentation La Relance | Pour vieillir en commun.

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La Relance | Pour vieillir en commun, c’est une invitation qu’on lance au milieu communautaire et aux citoyen·nes aîné·es à (re)découvrir les communs, à s’en inspirer et à les expérimenter pour se donner le moyen de nos ambitions : une société où vieillir à sa place et fais sens.

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Parce que quand j’imagine une société des communs, j’imagine une société qui valorise la vieillesse, j’imagine une société où le vieillissement reprend ses lettres de noblesse, car lenteur, frugalité et disponibilité prévalent sur vitesse, consommation et compétition.

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Quand je pense au commun, j’y vois aussi une forme d’engagement différente de ce qui est proposé présentement et qui permet le fameux prendre soin, partager plus et décider ensemble inspirer des travaux d’Yves-Marie et qui représente bien la dynamique qu’on retrouve dans les communs.

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Vieillir en commun c’est prendre soin de soi, mais aussi des autres, c’est renouer avec sa communauté et ses voisins. C’est tenter de réduire l’isolement. C’est repenser l’injonction à l’autonomie individuelle avec l’avancée en âge, se permettre de s’appuyer les uns les autres et de demander de l’aide.

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Vieillir en commun c’est partager plus, nos connaissances ou nos expériences, mais aussi ce qu’on possède. C’est mettre en commun nos ressources, c’est s’entraider. C’est partager nos craintes, nos embûches, nos tourments tout autant que nos quotidiens, nos idéaux et nos rêves.

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Vieillir en commun c’est aussi décider ensemble. C’est devenir acteur·rices plutôt que spectateur·rices. C’est aller au-delà de la simple consultation. C’est s’offrir des solutions adaptées qui nous conviennent réellement parce qu’elles viennent de nous. Décider ensemble, c’est aussi les négociations et les compromis que ça suppose.

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Je crois donc que les communs peuvent amener beaucoup aux ainé·es, mais les aîné·es ont aussi beaucoup à amener à nos communs. Au-delà de la plus grande disponibilité quand vient le moment de la retraite, ce sont des gens qui ont de l’expérience et de l'expertise. On est chanceux·ses de les avoir autour de nous et il faut prendre le temps de les inclure.

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Je dois préciser que l’idée ce n’est pas de faire des communs exclusivement d’aîné·es, mais de favoriser une mixité des âges dans les communs. Pensez à une ruelle verte où des gens de tous les âges se côtoient, c’est ce qui fait des projets solides parce qu’on y retrouve une mixité de disponibilités, de compétences, d’intérêts et de capacités.

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Les communs ce n’est pas un miracle ou une recette magique, c’est un idéal, quelque chose vers quoi on veut tendre. Je pense que les réflexions autour des communs ont tout à fait leur place pour réfléchir au vieillissement. J’ai le sentiment qu’en regardant tout ça de plus près on y retrouve exactement ce qu’on cherche.

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Si j’ai piqué votre curiosité, allez visiter notre site web, il est rempli d’information sur les communs et de belles propositions pour continuer les réflexions. Si vous connaissez des groupes d’ainé·es motivé·es qui sont dans ce type de démarche, ça nous ferait grand plaisir de nous assoir avec eux·elles pour voir comment ça se concrétise sur le terrain.

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Dans le fond, je suis peut-être autant en amour avec ce projet parce que je me le souhaite à moi-même, de pouvoir vieillir en commun, pas juste dans le sens de vieillir en communauté, mais de vieillir dans et à travers les communs. Alors je continuerai à transmettre la bonne idée pour qu’elle fasse son petit bonhomme de chemin dans vos esprits, vos milieux et pour nos vieux jours.