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Décolonisation des savoirs
La décolonisation des savoirs ne se limite pas à la déconstruction du discours colonial ou critique des « savoirs colonisants », de savoirs qui ont participé à la légitimation, voire à la réalisation de l’entreprise coloniale. Décoloniser les savoirs signifie plutôt produire des variations sur les théories nées en Occident, les décentrer : en d’autres termes, les déplacer, les faire voyager au-delà de l’Occident – la question de leur retour n’étant pas moins capitale. En ce sens, théoriser la décolonisation épistémique signifie analyser les lois de transformation qui gouvernent la formation des « théories voyageuses » en situation (post-)coloniale.
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Création
26 janvier 2023 17:05
Modification
26 janvier 2023 17:05
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Attention : une partie ou l’ensemble de ce contenu pourrait ne pas être la propriété de la, du ou des auteur·trices de la note. Au besoin, informez-vous sur les conditions de réutilisation.
La décolonisation des savoirs, terrain de la critique décoloniale, consiste à réévaluer dans une perspective historique critique comment notre rapport aux savoirs demeure empreint de rapports de pouvoir colonial.
Source
Grosfoguel, 2010
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26 janvier 2023 17:05
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26 janvier 2023 17:05
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On peut la définir en termes de déconstruction, de « désobéissance épistémique », de « désorientation », de « provincialisation de l’Europe », bref de dénonciation de toute prétention hégémonique et non questionnée de posséder le savoir universel, dénonciation assortie d’un plaidoyer pour le « décentrement » et la « circulation des savoirs ».
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26 janvier 2023 17:05
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26 janvier 2023 17:05
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"Parler de décolonisation des savoirs c’est interroger les transferts de connaissance, la circulation des idées, et se demander ce que l’on a appris, ce que l’on apprend, ce qu’on peut apprendre d’autrui quel qu’il soit et d’où qu’il vienne. Le décentrement que cette attitude implique constitue une nouvelle révolution copernicienne. Dans cette révolution, les Européens ont à réaliser ce qui leur est offert par d’autres qu’eux-mêmes, non-Européens. C’est ce qu’il est convenu désormais d’appeler « provincialisation ». Ils ont à saisir non comment ils ont essaimé leurs connaissances diverses et variées à travers le monde, dans une mondialisation qui n’a pas toujours dit son nom mais comment ils ont intégré dans leurs façons de faire et de penser ce qui leur est venu d’ailleurs. Pour ce faire, la migration est indispensable, qui fait bouger les distances et les limites entre Européens et non-Européens. Pas de migration, toutefois, sans émigration ou sans immigration."
"la décolonisation des savoirs est aussi une révolution épistémologique. Un registre d’épistémè, en effet, va de pair avec une classification des savoirs qui valorise l’ingénieur et dévalorise le bricoleur. Pourtant, peut-il y avoir invention sans bricolage, philosophie sans pensée sauvage ? Théories voyageuses… Évocatrice, la formule reste cependant énigmatique."
Source
Seloua Luste Boulbina (2013)
https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2013-2-page-19.htm
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14 janvier 2023 09:09
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14 janvier 2023 09:09
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