Pouvoir partagé, gouvernance partagée, gestion partagée, autogestion, leadership horizontal, sociocratie... Ces mots sont de plus en plus courants dans le monde des organisations et des institutions. Ils se trouvent aussi au cœur du modèle coopératif. Chacun de ces mots revêt une signification (et une histoire) différente, mais ils convergent dans le souhait de rééquilibrer les asymétries de pouvoir que l’on peut observer dans les organisations et dans la vie démocratique en général.

À L’ILOT, nous choisissons d’utiliser le terme « pouvoir partagé » car il nous semble plus large : pour nous, il englobe tout ce qui permet de se redonner (mutuellement) du pouvoir en collectif. Et pour nous, cela dépasse le mode de gestion ou de gouvernance.

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Feb. 12, 2024, 2:33 p.m.

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March 15, 2024, 2:04 p.m.

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Ceci est basé sur l'expérience subjective du pouvoir partagé par l'équipe L'ILOT : il ne s’agit pas d'une définition généralisable.

S’il faut une définition, nous dirions que le pouvoir partagé vise à partager le pouvoir et les responsabilités et à décentraliser la prise de décision de manière à ce que chacune des employées participe activement au développement et à la vie de l’organisation. Toutes les employées se partagent le pouvoir décisionnel, leur donnant ainsi la liberté de cultiver leurs propres pensées et actions autour de leur travail. Cela dit, la définition ne permet pas, à elle seule, de décrire ce que cela signifie pour nous; ce que c’est et ce que ce n’est pas.

Le pouvoir partagé comme idée, invitation et pratique

Une idée. Le pouvoir partagé, c’est d’abord un engagement envers une idée, une aspiration : s’épanouir en prenant part à la vie collective, cultiver le vivre ensemble, vivre pleinement la danse entre l’individuel et le collectif. Pour nous, l’idée du pouvoir partagé part surtout d’une envie de faire différemment, de se défaire des cadres et des automatismes, de se redonner mutuellement du pouvoir sur nos vies personnelles, professionnelles, communautaires, citoyennes.

Une invitation. Le pouvoir partagé, c’est une invitation à déployer son « je » à travers le « nous » au service du vivre ensemble. C’est une invitation à :

Ainsi, le pouvoir partagé n’est pas une fin en soi; c’est un moyen, un espace pour s’épanouir et se développer pleinement, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du travail.

Une pratique. Le pouvoir partagé, c’est une pratique quotidienne et vivante. D’abord, ce n’est pas quelque chose de défini, sculpté, fixe. C’est quelque chose que l’on pratique, expérimente, entretient. La pratique est évolutive donc, mais elle n’est pas forcément dirigée vers une destination ou un idéal à atteindre. L’attention n’est pas portée sur le futur mais plutôt sur le présent : on pratique ici et maintenant, dans le discernement collectif. L’objectif est plutôt de prendre soin ensemble d’un espace partagé (dans ce cas-ci, une organisation). C’est cette attention-là qui constitue le cœur de la pratique du pouvoir partagé.

Ainsi, ce n’est en aucun cas un modèle ou une recette à suivre; c’est une pratique en mouvement. Et à l’image de toute pratique musicale, dès qu’on arrête de s'y consacrer ou d’entretenir son instrument, les notes nous échappent et nos capacités s’effritent.

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Dec. 6, 2023, 1:26 p.m.

Edited

March 4, 2024, 1:41 p.m.

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Le Carnet de L'ILOT sur le pouvoir partagé
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Include by Claudia Loutfi, on Dec. 6, 2023, 1:26 p.m.