Cette note a été produite dans le cadre d'un projet étudiant du CUFE de l'Université de Sherbrooke à l'automne 2023.
Ces principales filières ont été identifiées dans le cadre de l'accompagnement de la Ville de Terrebonne dans la mise en œuvre d’un modèle d’économie circulaire basé sur la symbiose industrielle.
Principales filières de matières résiduelles des entreprises de la Ville de Terrebonne
En 2023, certaines entreprises du territoire de Terrebonne ont été sondée pour déterminer les principales filières de matières résiduelles qui aurait un potentiel de synergie industrielle. Dans le cadre de ce projet, seulement cinq filières de matières résiduelles sont sélectionnées : les métaux (ferreux et non-ferreux), le bois (incluant les palettes), le carton (recyclable), les plastiques et les résidus alimentaires. Les synergies industrielles sont des stratégie de circularité de l'économie circulaire.
Les métaux : ils sont retenus comme filière de valorisation car ils sont facilement recyclables, contribuant ainsi à diminuer l’extraction de matière première et à préserver les ressources naturelles. L’acier et l’aluminium ont la caractéristique de pouvoir être recyclés à l’infini sans que leur qualité ne soit altérée. De nombreux avantages sont associés au recyclage des métaux. Un exemple frappant est celui de l’aluminium, qui nécessite 95 % moins d’énergie par le recyclage que lorsqu’il est fait à partir de maitère première. Cependant, cet avantage est applicable seulement lorsque le tri à la source est fait convenablement. (La Presse, 2021, 22 juin) Dans l’étude précédente, les taux de valorisation de ces métaux sont importants, mais certaines entreprises disposent encore de ces matières résiduelles en les enfouissant (Charpentier et Fall, 2023).
Le bois : le bois est une matière qui possède, de façon générale, un potentiel intéressant de valorisation et de circularité. Ce dernier est influencé par le type et l’état du bois (p. ex. : la taille des fibres, la présence de contaminants, de colle, de clous, etc.). Bien que le gouvernement ait émis dans le passé son intention de bannir l’enfouissement du bois à partir de 2014, aucune modification n’est apportée à ce jour au Règlement sur l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles dans le but de le concrétiser. Actuellement, il n’y a pas de lignes directrices précises à l’intention des industries, commerces et institutions (ICI) quant à la gestion des résidus de bois.
Le carton : tous les cartons, sauf ceux qui sont souillés, compostables ou qui comprend des multicouches, sont facilement recyclables. Quant aux cartons souillés ou compostable, ils peuvent généralement être compostés. Malgré sa mise en valeur facile et la présence d’installations de recyclage de carton sur tout le territoire québécois, cette matière continue de prendre la voie de l’élimination.
Les plastiques : parmi toutes les matières résiduelles produites par le secteur ICI, ce sont les matières plastiques qui présentent la performance de récupération la plus faible. Le recyclage du plastique n’est pas aussi accessible et répandu que le recyclage de matières comme l’acier, l’aluminium ou le carton. Il s’agit donc d’un défi, d’autant plus que peu d’information est disponible sur le recyclage de rebuts de plastique post-industriel.
Les résidus alimentaires : bien que les résidus alimentaires des employés ne découlent pas d’une activité industrielle, il s’agit d’une matière valorisable qui peut servir à faire du compost ou à produire de l’énergie renouvelable lorsqu’elle est traitée via un procédé de biométhanisation. Ainsi, il serait possible d’émettre des recommandations qui s’aligneraient avec l’orientation 3 du PMGMR, soit de « recycler les matières organiques, contribuant ainsi à l’atteinte de l’objectif gouvernemental », dont l’objectif est de recycler 70 % des matières organiques d’ici 2030 (CMM, 2023). Un traitement adéquat des résidus alimentaires permettrait de diminuer le tonnage de matières résiduelles enfouies et d’améliorer la performance environnementale de la Ville de Terrebonne.