Introduction
Bien qu’elles soient actives sur la scène québécoise depuis un quart de siècle, les corporations de développement communautaire (CDC) demeurent méconnues. Il est vrai que leur nombre est relativement faible : à l’automne 2009, cinquante seulement étaient officiellement reconnues tandis qu’une quinzaine se trouvaient dans différentes étapes du processus d’accréditation. Il est également vrai qu'elles surgissent discrètement, sans éclat, d'une volonté de regroupement de la part d'organisations qui elles-mêmes œuvrent souvent à l'ombre, les organisations communautaires. Il est vrai aussi que les activités varient d'une CDC à l'autre, ce qui témoigne de l'autonomie considérable que chacune possède, mais ce qui rend également assez difficile toute comparaison par les personnes moins familières avec le secteur communautaire et qui, en conséquence, ne facilite pas leur compréhension de ce que sont les CDC québécoises. Malgré cela, les CDC occupent une position unique et capitale dans le vaste champ de l’action communautaire et jouent un rôle vital tant sur le plan du développement des communautés locales que sur celui de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. C’est, entre autres, ce que révèle cette étude de l’évolution du champ d’action des CDC depuis la mise en œuvre de la Politique de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire (PRSAC) par le gouvernement du Québec.
Document
William A. Ninacs, vec la collaboration d’A. Bridault. rapport de recherche produit pour la Table nationale des corporations développement communautaires, non publié, 39 pages, 2010