Projet collectif : En commun, Praxis, Passerelles comme Communs

Atelier présenté dans le cadre de l'École d'été sur les communs - juin 2023.

Conférencier

Joël Nadeau a étudié en communication, en action culturelle et en éducation. Il a travaillé en développement numérique pendant dix ans et il a été conseiller en transfert à Territoires innovants en économie sociale et solidaire pendant six ans. Impliqué dans différents projets de développement local, il est conseiller municipal à Saint-Camille, en Estrie. Joël est cofondateur de Projet collectif et il a développé une expertise en animation de communautés de pratique.

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Présentation

L'ensemble des initiatives existantes et en émergence autour des communs constitue progressivement un "écosystème québécois des communs". Des leviers existent pour solidifier cet écosystème et ainsi mieux soutenir chacune des initiatives, assurer leur complémentarité et leur cohérence, puis accroître leur potentiel de transformation. Projet collectif est une organisation qui agit sur ces leviers en s'appuyant entre autres sur la collaboration et l'accès aux connaissances.

Cet atelier propose d'explorer différentes actions mises en place par Projet collectif, dont la plateforme numérique En commun, qui sera également utilisée pour documenter l'école d'été. L'atelier propose également la co-création d'un modèle de soutien à l'écosystème des communs.

Idées à retenir

Leviers pour soutenir des écosystèmes (essai)

• chaque barre est une initiative
  
  • besoin de travailler sur les conditions d’émergence
• Convergence: quand on converge on peut gommer les spécificités, ça n’inclut pas tout le monde, ça risque d’être ponctuel.
• Bases commune: ce sur quoi on s’entend. Ex. du Front commun pour la transition, les principes de base sont ce sur quoi on s’entend, ça met en évidence ce sur quoi on ne s’entend pas. Sur ces enjeux, est-ce possible de faire des convergences ponctuelles.
• Favoriser les intersections: plus riches, plus profondes où il y a un partage. Il y a une prise de conscience des autres acteurs, on prend conscience de nous même, qui fait quoi.
• Assurer la cohérence des initiatives entre elles, où est-ce qu’on se complète, où est-ce qu’on peut collaborer.
• Prendre soin: de soi, des autres, du territoire. Il y a des épuisements à guérir, de la maturité émotionnelle à développer. 
• Faire de l’écosystème des communs, un commun en soi?

Période de questions et réponses

Comment on s'outillle pour améliorer notre cohérence et notre soutien. Il y a une évolution pour expérimenter de nouvelles pratiques de mise en commun et de partage. Comment fait-on pour se l’approprier? Comment notre information est centralisée et comment on se la communique autrement que par les GAFAM?

On documente souvent nos pratiques au travers des demandes de financement. On explique nos projets, le contexte de nos projets. Nos initiatives ne sont pas concurrentes entre elles, elles ont intérêt à les partager et à les essaimer. Je vous invite à faire des petites recherches dans les carnets il y a beaucoup de savoirs documentée. 

Qu’est-ce que ça signifie fédérer les communs? Avons-nous le temps de créer un écosystème, une fédération des communs” alors qu’on est déjà très occupé.

• Oui, car ce sont des changements réglementaires structurants qui vont changer la manière de gouverner la ville et qui perdure malgré les changements politiques.
• Par exemple, l’Italie a adopté la politique de pacte de collaboration pour permettre aux villes de décentraliser les services pour les mettre entre les mains des citoyens pour créer des gouvernances municipales de co-gestion.
• Un autre exemple, Barcelone a enchassé dans la charte municipale pour permettre des partenariats public-coopératif-communautaire.
• Un autre exemple est Transition en commun (TeC)
• Un excellent exemple est le Grand Dialogue est un des meilleurs exemples au Québec de projets structurants pour les communs au Québec: une centaine d’ateliers, trois gros forums, des politiques publiques de mobilité durable, des accords de transport entre les municipalités, magnifique site internet. Il n’y a pas le vocabulaire des communs, mais ce n’est pas grave. 

Fédérer les communs est un projet politique. 

• Actuellement, pour faire pousser un tel projet politique est l’absence de concertation régionale. Je vois les communs comme une solution à beaucoup de maux sociaux. Je cois que ça passe par les MRC, les organismes de concertation régionale, les CRE, les CDC.. peuvent être des organismes qui encouragent la structuration de commun.

Besoin de donner un statut aux communs

• Charte adaptée au contexte des communs
• Avoir des ateliers comme aujourd’hui dans les différents territoires
• Catégoriser les communs selon leur secteur d’activité.

Prendre soin et être à l’écoute des besoins citoyens qui veulent prendre soin de la ville.

• Même en ayant des structures informelles, ces gens peuvent contribuer à prendre soin de leurs milieux de vie, de la ville, de l'intérêt commun.
• Le mouvement bottom-up est important, on a besoin de se réapproprier nos relations informelles.