D’après Jacques Lebleu militant ardent défenseur du patrimoine bâti du quartier Ahuntsic-Cartierville, les moyens légaux à la disposition de l’administration municipale sont inefficaces. Il croit que la préservation du patrimoine et de l’environnement sont deux préoccupations qui se rencontrent. Il propose dans cet entretien quelques innovations règlementaires qui pourraient contribuer à protéger tant le patrimoine que l’environnement.
Des changements règlementaires pour protéger le patrimoine bâti et l’environnement.
Depuis quelques décennies, le libéralisme économique a pris le dessus sur le bien commun et la propriété privée semble se démarquer comme un droit absolu, ainsi la taille des maisons n’a cessé d’augmenter alors que la taille des ménages a diminué de moitié. Il est donc proposé de changer de paradigme en matière règlementaire et de les élaborer en fonction du bien commun plutôt qu’en fonction des droits individuels. Par exemple, la taille des maisons pourrait être limitée et il pourrait être permis de construire plus qu’une habitation par lot.
Actuellement, les règlements de zonage limitent les usages permis sur les lots ainsi que la hauteur des immeubles, ces mêmes règlements devraient aussi se préoccuper des milieux écologiques à protéger et des mesures limitant l’impact des changements climatiques. Dans certaines zones, il pourrait être judicieux de limiter la place de l’automobile en contraignant l’espace de stationnement et en favorisant le transport collectif.
Finalement, les règlements de zonage devraient être élaborés avec une vision globale sans se limiter à ce qui est permis sur un lot précis. De plus, la multiplication des paliers de bureaucratie limite le pouvoir du citoyen.ne à faire entendre ses préoccupations.