Les marchés publics

La saison estivale au Québec voit apparaitre un nombre important de nouveaux marchés publics. Le gouvernement du Québec, en lien avec ses ambitions en matière d’autonomie alimentaire et de circuits courts, a d’ailleurs versé 450 000$ à l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ) afin de l’appuyer dans son accompagnement et sa promotion des marchés publics. L’AMPQ, avec plus de 150 marchés, est le deuxième plus grand réseau au Canada.

Qu’est-ce qu’un marché public?

« Selon la définition de l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ), un marché public rassemble au moins deux tiers de marchands de produits bioalimentaires parmi tous ses marchands. De plus, le marché est soit un organisme d’économie sociale et solidaire (OBNL ou Coopérative) ou un organisme paramunicipal » (AMPQ).

Si les marchés publics favorisent la proximité entre les producteur.trice.s et les consommateur.trice.s, ils ont également des fonctions différentes dépendamment de leur emplacement.

1. Les marchés publics situés en milieu urbain et suburbain ont une fonction touristique et offrent souvent des produits nichés.
2. Les marchés ruraux ont davantage une fonction d’accès alimentaire.

Une formule hybride a été développée sur la Côte-Nord pour permettre un accès à des produits frais et pour faire connaitre les produits et les producteur.trice.s locaux aux consommateur.trice.s ainsi qu’aux commerçants. En plus des marchés publics de la Manicouagan, un marché mobile permet de desservir plusieurs points de chute sur le territoire.

Les avantages

Proximité géographique : Les marchés publics permettent la centralisation des activités de production et de transformation des producteurs et des artisans locaux d’une même région. Ils participent donc à une autonomie et un accès alimentaires de façon plus durable.

Proximité humaine : Les marchés publics agissent comme lieux de rassemblement. « En plus de sortir les producteur.trice.s de l’isolement, ils constituent un endroit pour les familles et la communauté». Selon Jean-Nick Trudel (directeur général de l’AMPQ) les marchés publics sont les nouveaux parvis d’église (leSoleil).

Prix : En achetant dans les marchés publics, on évite plusieurs intermédiaires et souvent beaucoup de transport. Le prix des aliments en marché public à peu voir pas augmenté dans les dernières années. Quand on compare la qualité, la fraicheur et la durée des aliments achetés au marché public versus leur équivalent en épicerie, la différence n’est pas si grande.

Les défis

Météo : Les marchés publics ont souvent des infrastructures temporaires et extérieures qui ne permettent pas la tenue d’événement par mauvais temps. La météo influe aussi sur l’achalandage qui tend à baisser lorsqu’il pleut.

Main-d’œuvre : Les emplois saisonniers posent certains défis pour trouver des employé.e.s. Additionné à la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur agricole certains marchés publics se tournent vers les personnes retraitées.

Références

Nadeau-Besse, Juliette. (5 août 2023). Bonheurs et défis des marchés publics. leSoleil.

AMPQ. (2020). Étude sur les impacts économiques des marchés publics agroalimentaires au Québec.

Beaupré, Éric. (3 août 2023). Le ministre André Lamontagne annonce un soutien important aux marchés de proximité et à l'achat local.Vingt55.

Cliche, Vincent. (4 août 2023). Les Comptonales souhaitent inspirer la création de nouveaux marchés publics. Le Progrès.

Quessy, Geneviève. (4 août 2023). Un marché mobile pousse dans un desert alimentaire de la Côte-Nord. La terre de chez nous.