Petites histoires de participation citoyenne

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Et si on mangeait ensemble

Il était une fois une petite communauté qui se remettait de la sortie de la pandémie. Ouf, que de temps ils avaient passé sans vraiment se côtoyer! Quelques valeureuses personnes se sont dit: «Et si on se faisait un souper rassembleur?»

Et ces personnes se sont rassemblées, pas toute la communauté, mais plusieurs personnes... C'était le début d'une merveilleuse histoire de participation citoyenne.

La participation citoyenne est l’exercice et l’expression de la citoyenneté à travers la pratique de la participation publique, de la participation sociale et de la participation électorale.

Source: Institut du Nouveau Monde

Pourquoi c'était le début d'une belle histoire? Et bien ce rassemblement a porté fruit pour créer un meilleur tissu social. De fil en aiguille, les membres de la communauté se sont mis à cuisiner ensemble 2 fois par mois. Cela a permis de se retrouver, mais aussi de pouvoir partager des plats à moindre coûts, de se soucier de certaines personnes de la communauté qui n'avait pas accès à des denrées fraîches et à une saine alimentation.

La communauté a donc repris du pouvoir sur ses actions (pouvoir d'agir) et a agi sur son développement social et économique.

Dans cette histoire, il y a eu peu de résistance de la communauté pour créer ces activités. Mais tout ne coule pas toujours aussi doucement...

Nouveaux arrivants dans le voisinage

"As-tu entendu? Il paraît qu'ils veulent construire des nouveaux immeubles dans le quartier. On est tellement tranquille ici, est-ce que ça va le rester? J'ai peur que ma maison perde de la valeur..."

Il y a parfois des préjugés et des biais dans la pensée des gens en regard de nouvelles personnes arrivant dans un quartier, que ceux-ci soient fondés ou non. L'arrivée de nouvelles personnes ne doit pas nécessairement être associée à quelque chose de dangereux, car au contraire, cela apporte plutôt de la richesse et de la vitalité à un quartier.

Les projets de logements sociaux suscitent souvent une certaine réticence auprès de la population locale, c’est le syndrome du «Pas dans ma cour ». Tel que défini par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), ce syndrome fait référence à «une résistance d’une personne à accepter quelque chose représentant une menace ou qui est située sur son territoire, ou comme une résistance des résidents du voisinage à un projet de construction proposé, notamment public, qu’on considère comme dangereux, inesthétique, etc.».

On peut lire ceci dans l'ABC du logement social, document rédigé par le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest.

Il y a justement des histoires où la mobilisation citoyenne a permis d'apporter des mesures d'atténuation à des projets qui ont peut-être à l'origine généré des inquiétudes, comme dans le projet d'écoquartier mixte de la cité Angus

C'est ici que l'acceptabilité sociale entre en jeu. Personne n'est contre la vertu, la société le sait qu'il faut un toit pour tous. Mais est-ce que chaque personne qui la compose est d'accord pour accueillir de nouveaux arrivants dans son voisinage?

Favoriser la participation citoyenne, dans ce contexte aussi, c'est faire en sorte de communiquer avec les différentes parties prenantes, dont la communauté. Et dans cette communication, il y a l'établissement de relations, la consultation des personnes qui seront impactées par le projet et la prise en compte de leurs idées pour apporter des bonifications et des solutions à certains enjeux découlant d'un projet. Bref, il y a vraiment plusieurs manières de faire participer des citoyens.

Et la santé publique dans tout ça? Ses acteurs se sentent particulièrement concernés lorsque certains projets peuvent avoir un impact sur l'égalité en santé et sur le plan social. Ces mêmes acteurs visent à faire de l'accompagnement dans les démarches collectives, «faire avec les communautés» autrement dit.

Après tout, pourquoi ne pas impliquer les principales personnes concernées, elles ont de l'expérience et des savoirs, elles ont peut-être déjà les solutions, comme celle de se rassembler pour un repas ou d'accueillir de nouveaux voisins!

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Quand l'acceptabilité sociale côtoie la santé publique
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Intégré par Martine Labrecque, le 25 janvier 2024 13:39

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25 janvier 2024

Modification

29 février 2024 15:06

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