Les client.e.s des paniers de fruits et légumes biologiques de la Coop Les Hautes Herbes ont reçu une bien malheureuse nouvelle par courriel récemment. La Coop ferme ses portes. Les raisons mentionnées sont criantes et témoignent de l’insoutenable situation de certain.e.s agriculteur.trice.s.

Les principaux enjeux mentionnés :

• «La difficulté d’accès à la terre agricole : autant en termes de superficie, que du coût de la terre. Les marges de bénéfices sont très minimes, les salaires sont durs à extraire, comment payer une terre avec ces bénéfices?
• Famille : comment conjuguer maternité et agriculture au sein d’une entreprise collective. Comment conjuguer un travail aussi exigeant physiquement avec la maternité. Si les fermiers propriétaires font rouler leurs entreprises grâce à leurs heures supplémentaires non payées, comment remplacer une cheffe d’entreprise par un employé lors de son congé maternité.
• Rentabilité agricole : je me suis souvent questionnée sur la part de la difficulté à rendre notre entreprise rentable qui est le résultat de nos erreurs et de notre manque d’expérience, et la part qui appartient à une problématique généralisée en agriculture. Étant donné le nombre d’entreprises agricoles en précarité et l’impossibilité généralisée d’offrir des salaires de qualité à nos employés, j’en viens à la conclusion que le problème est plus large.
• Modèle agricole : quel modèle agricole est réellement soutenable? Pas le conventionnel certes. Mais un modèle qui use les humains plutôt que l’environnement? Pas non plus. La solution est probablement quelque part au milieu et à tâtons. Nous commencions à développer nos réponses à ces enjeux.
• Comment fournir une alimentation abordable qui ne soit pas financée par les maraichers et leurs employés? Je crois à une alimentation inclusive et abordable pour tous. Mais les coûts de pratiquer une agriculture respectueuse de l’environnement et des humaines sont élevés. Qui finance ces pratiques?».