Caroline Poirier, fermière de famille à la Ferme Croque-Saisons, et Léon Bibeau-Mercier, fermier de famille à la Ferme Bibeau et président de la CAPÉ présente cette lettre ouverte.

Extrait
Après 150 millions de dollars investis dans Olymel, plus 1,2 milliard de dollars versés en programmes de soutien depuis 2009, dont 240 millions cette année seulement, le secteur porcin est toujours malade. Malgré les soutiens directs et indirects à Olymel, la fermeture de son abattoir de Vallée-Jonction touche essentiellement des fermes indépendantes. Ces soutiens massifs de l’État sont engloutis dans des multinationales possédant tous les maillons de la chaîne, des intrants à la transformation, en passant par l’élevage en batterie des porcs.
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«Il est plutôt ironique, voire scandaleux, de constater qu’un programme [ASRA] initialement pensé pour maintenir des productions défavorisées économiquement par notre climat nordique et jugées nécessaires à notre souveraineté alimentaire soit aujourd’hui utilisé pour soutenir massivement une industrie d’exportation, pendant qu’on refuse d’offrir le même type d’appui aux fermes qui nourrissent leur communauté.»