Métamorphose des savoirs : quelles opportunités pour le Québec?

La mobilisation au sein de la société civile est foisonnante au Québec et représente autant d’opportunités de redonner du sens aux sciences, et ce, en créant des maillages entre la recherche, les mouvements sociaux et les autres savoirs. Faisant suite au billet La complexité des crises actuelles appelle à une métamorphose des savoirs , je vous propose ici une liste - non exhaustive - des opportunités de maillage qui me viennent en tête. Je vous invite à compléter la liste dans les commentaires!

Initiatives de métamorphose du côté de la recherche

• Le projet Chemins de transitions

  • « dont l’objectif est d’engager la communauté universitaire, au côté des citoyen·ne·s et des autres forces vives de la société dans le nécessaire débat sur la transition, afin d’identifier collectivement les chemins les plus porteurs pour assurer un futur souhaitable au Québec »

• L’Incubateur universitaire de Parole d’excluEs (IUPE)

  • Il « regroupe une dizaine de chercheurs provenant d’universités et de champs disciplinaires variés. L’IUPE est un lieu de réflexion et d’incubation d’enjeux liés à la démarche de Parole d’excluEs et de ses partenaires sur le terrain. Il accompagne la démarche par la production et la mobilisation des connaissances »

• Solon Collectif

  • « qui a mis en place un premier laboratoire de transition socio-écologique à l’échelle de l’arrondissement de Rosemont La Petite-Patrie et un second au cœur de Montréal en commun . Ils travaillent également avec des partenaires de recherche du Centre d’étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté (CÉRSÉ) et de la Chaire de recherche UQAM sur la transition écologique »

Opportunités de faire de la recherche significative avec les mouvements de lutte de la société civile

• La Feuille de route Québec ZEN

  • un projet du Front commun pour la transition énergétique pour ensemble, construire notre Feuille de route « vers un Québec zéro émission nette («ZéN»), plus résilient et plus juste, en invitant tous les acteurs sociaux du Québec à l’utiliser comme base d’un dialogue constructif sur les choix cruciaux à faire sans délai ainsi que sur les plans d’action à déployer à court, à moyen et à plus long terme »

• La Vague écologiste municipale

  • Un « réseau panquébécois d’entraide et de soutien bénévole pour les écologistes qui font le saut en politique municipale et pour leurs équipes de campagne. Ainsi qu’une plateforme de partage de connaissances et d’outils pour les organisatrices, organisateurs, candidates et candidats »

• Le mouvement des Églises-Refuge

  • Qui mise sur les mobilisations locales pour imaginer la conversion des milliers d’églises au Québec en lieu de rencontre et de refuge pour s’adapter aux changements climatiques.

• Le mouvement La planète s’invite au parlement

  • Un mouvement qui face à l’urgence climatique vise à établir « un rapport de force entre nous les citoyens et les gouvernements pour qu’un plan soit élaboré et mis en oeuvre dans les plus brefs délais »

• Les mouvements d’agriculture paysanne et d’agroécologique

  • l’Union paysanne « un mouvement agricole et citoyen pour défendre la paysannerie au Québec [...] qui croit à l’atteinte des souverainetés alimentaires par une agriculture écologique et paysanne, en vue de procurer à notre population une nourriture saine et diversifiée, dans le respect de la nature, des sols, des animaux, de l’environnement et des communautés ; d’autre part, sur l’habitation du territoire, de façon à assurer le maintien de campagnes vivantes et une paysannerie forte, nombreuse et plurielle »

  • la CAPÉ « un regroupement de plusieurs intervenant.es du milieu, qui travaillent de concert pour améliorer le sort des producteur.ices agricoles de ce secteur et promouvoir ce type d'agriculture auprès des différentes parties prenantes. Grâce à des initiatives de mise en marché collective, d'achats collectifs d'intrants ainsi que de rencontres et de formations, la CAPÉ facilite la vie de ses membres et leur permet de développer leurs capacités personnelles, leur ferme et leur communauté »

  • Protec-terre qui « favorise la création de fiducies d’utilité sociale agroécologiques (FUSA) en offrant des services d’accompagnement, de formation et de recherche et qui a pour mission d’assurer la préservation du patrimoine agricole biologique québécois au bénéfice de communautés de proximité »

• Le collectif Hoodstock

  • Qui a pour mission de « Générer des espaces de dialogues et des initiatives mobilisatrices pour éliminer les inégalités systémiques et développer des communautés solidaires, inclusives, sécuritaires et dynamiques »

• La Coopérative Nitaskinan

  • “ Coop Nitaskinan oeuvre pour le développement socio-économique, culturel et artistique des Premières Nations par le biais de services diversifiés et de projets structurants.”

• Le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec

  • « un mouvement national et multisectoriel qui travaille à la transformation sociale dans une perspective de justice sociale. Notre regroupement compte 11 Tables régionales en éducation populaire autonome (ÉPA) qui regroupent 333 groupes populaires et communautaires autonomes »

Crédit photo: 🇸🇮 Janko Ferlič