note Note générale

Promouvoir la santé mentale au travail

Le 18 janvier, la communauté de pratique en santé/mieux-être au travail des Chaudière-Appalaches s’est rencontrée pour discuter de la santé mentale au travail. Marie-Josée Delisle de Mouvement Santé Mentale au Québec est responsable de la Campagne annuelle et agente de liaison. Elle est venue nous présenter « SANTÉ MENTALE AU TRAVAIL, Ensemble pour une bonne santé mentale ». Elle a pu nous présenter les différents aspects de ce thème si important dans les milieux de travail et la santé globale et durable. Elle nous a offert quelques clés de compréhensions et des leviers d’actions pour agir dessus concrètement dans nos milieux.

Les 4 points essentiels de sa présentation :

Définition de la santé mentale :

Un équilibre dynamique entre les différentes composantes de la vie humaine : spirituelle, économique, émotionnelle, sociale, mentale, physique.

Importance de la santé mentale au travail :

La santé mentale des employés influence leur créativité, leur rendement, leur satisfaction et leur bien-être. Les problèmes de santé mentale peuvent entraîner du stress, de l'épuisement, de l'absentéisme et de l'invalidité.

Promotion de la santé mentale au travail :

Il s'agit d'accroître la capacité des individus et des collectivités à se prendre en main et à améliorer leur santé mentale. Quelques facteurs de protection psychosociaux sont l'autonomie, l'équilibre, le sens, le soutien social et la reconnaissance.

Accompagnement des personnes en détresse psychologique :

Il s'agit d'accueillir, d'écouter, de soutenir et de référer les personnes qui vivent de la souffrance au travail. Quelques signes de détresse sont le changement de comportement, l'anxiété, l'abus de substances, les problèmes de concentration et de décision. Quelques ressources d'aide sont le PAE, le 811, le 1-866-APPELLE et le 211.

La rencontre a permis, par le prisme de la présentation de Marie-Josée, de mettre sur la table ce sujet majeur de nos vies. Nos participants ont mis en avant l’aspect préventif et positif de la prise en compte des facteurs de protection. Par ailleurs, si des mesures sont prises comme la formation de groupes d’intervention composés par tous types d’employés au sein d’une entreprise, il convient de faire attention aux cas individuels qui peuvent être difficiles à déceler si l’on ne prend pas le soin de s’y intéresser de près.

Il a également été mentionné l’importance majeure de la reconnaissance en milieu de travail qui participe à obtenir l’adhésion et le sentiment d’appartenance à l’entreprise qui facilitera par ailleurs le recours à la parole des employés qui traversent des situations difficiles. Celle-ci résulte de la compréhension de l’autre, de la capacité à faire preuve d’empathie pour ouvrir le dialogue sereinement. Il est possible pour faciliter la reconnaissance d’organiser tous types d’ateliers / évènements qui participeront à favoriser le dialogue et accentuer les discussions plutôt autour des forces de son équipe que des faiblesses.

Nous nous sommes posé la question de l’amélioration de la prise en compte des facteurs de protection. En premier lieu, il est admis qu’une prévention primaire de l’impact des gestionnaires et leur formation pourrait être bénéfique vis-à-vis de l’implémentation de ceux-ci. Il est également admis que la prise de temps pour dialoguer est nécessaire dans les milieux de travail, il participe à améliorer la prise en compte des cas particuliers dans son environnement de travail. Il est primordial aussi, dans la posture adoptée, de ne pas mettre l’accent sur les personnes mais bien les comportements. La raison de cela réside dans le fait, par exemple, qu’il existe une différence entre les charges de travail réelles, perçues ou prescrite ; ce doit être pris en compte et mesuré auprès des employés pour assurer une bonne compréhension entre les parties prenantes et une gestion humaine de la santé mentale. Certains ont préconisé par ailleurs le fait de s’intéresser à ces aspects là en mettant en place différent outils : entretiens, sondages, focus group…

Finalement le groupe de participants a communément partagé le fait que cette dimension était bien comprise, notamment dans les mesures qu’elle préconise. La « difficulté » réside dans le fait de les mettre en place, de s’y tenir et de faire preuve d’empathie et d’humanité pour son bien et celui des autres.

Ressources :

pdf Présentation de Marie-Josée