Le collectif pour un Québec sans pauvreté : étude du cas

Introduction

Depuis une trentaine d’années, un paradoxe sévit dans les pays industrialisés. Il s’agit de la création simultanée de richesse et de pauvreté qui est liée aux profonds changements structurels s’opérant dans plusieurs domaines, tels les nouvelles technologies d’information et de communication et la production des biens et services. Il en résulte une pauvreté jusqu’alors inconnue où l’appauvrissement matériel et financier des individus se conjugue conjointement avec leur exclusion sociale. Cette nouvelle configuration de la pauvreté se caractérise par, entre autres : une ampleur qui fluctue au gré des aléas du marché du travail; une incidence sur des populations précises telles les jeunes familles, en particulier celles avec plusieurs enfants et celles qui sont monoparentales, les personnes handicapées et les personnes ayant des problèmes de santé mentale; et une concentration territoriale. On est ainsi à la recherche de nouvelles façons d’intervenir sur cette question.

Pour un grand nombre d’intervenants et d’intervenantes œuvrant avec des personnes appauvries, la pauvreté n’est pas une fatalité et l’éliminer, c’est possible. Vivian Labrie, militante communautaire québécoise, souscrit à cette vision depuis plusieurs années et elle affirme que les systèmes en place sont même insuffisants pour assurer la mise en œuvre effective des droits humains tels que stipulés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. À ses yeux, c’est la pauvreté qui empêche la réalisation de ces droits pourtant reconnus par nos gouvernements et cela est à la fois inacceptable en soi et incompréhensible dans une société aussi riche que la nôtre.

Or qui parle de droits, parle également de lois. Ainsi, le Collectif pour un Québec sans pauvreté, l’organisme coordonné par Vivian, croit que l’élimination de la pauvreté requiert des actions concertées qui incluent, au niveau national, des lois pour engager l’État et ses citoyens et ses citoyennes. Mais le Collectif considère qu’il est tout aussi essentiel que les individus appauvris et leurs  associations participent, en tant qu’experts, à l’élaboration des lois pour contrer la pauvreté et l’exclusion sociale. Le récit qui suit illustre à merveille cette position du Collectif en retraçant l’histoire de l’élaboration de la Loi n° 112. Cette loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale du Québec en décembre 2002.

Document complet

pdf Le collectif pour un Québec sans pauvreté : étude du cas William Ninacs, Anne-Marie Béliveau et Francine Gareau 2003

William A. Ninacs, avec la collaboration de Anne-Marie Béliveau et Francine Gareau, Ottawa, Caledon Institute of Social Policy, 21 pages, 2003

note Note(s) liée(s)

diversity_3Organisation(s) reliée(s)

bookmark Terme(s) relié(s)

padding Carnet(s) relié(s)

file_copy 88 notes
Archives de la Coopérative de développement La Clé
file_copy 88 notes
person
Intégré par Archie l'archiviste, le 9 mai 2023 15:48
file_copy 137 notes
Productions de William « Bill » Ninacs
file_copy 137 notes
person
Intégré par Archie l'archiviste, le 9 mai 2023 15:47
category
Rapports et textes

Auteur·trice(s) de note

forumContacter l’auteur·trice forumDiscuter de la note

Publication

9 mai 2023

Modification

22 juin 2023 15:46

Historique des modifications

Visibilité

lock_open public