Atelier 4 - Présenter et rêver le modèle de soutenabilité d'En commun

💡 Contexte - Cette note s'inscrit dans l'atelier 4 réalisé dans le cadre de la démarche de Projet collectif pour réfléchir à la soutenabilité des plateformes d'En commun, et ce, sous le prisme des communs.

Intention

À partir de 3 axes issues de la démarche d'analyse de soutenabilité, inviter les participant·es à rêver avec nous la réalisation de ces pistes.

Rappels des 3 axes :

Objectifs

Objectifs informatifs

  • Présenter les résultats de cette démarche collective     
  • Présenter le modèle de soutenabilité   
  • Expliquer en quoi en commun est un commun   

Objectifs de mobilisation

  • Alimenter la réflexion sur les prochaines étapes.   
  • Avoir leur avis et leurs rêves sur les prochaines étapes   
  • Explorer les portes d’appropriation du commun par la communauté

Déroulement

  • Tour de table
  • Introduction aux communs, au modèle de soutenabilité et à la démarche pour analyser les plateformes En commun.
  • Exercice sur la communauté d'En commun et leurs besoins
  • Présentation des 3 axes issus de notre démarche
  • Exercices pour rêver chacun des 3 axes
  • Retour en plénière et réflexions pour la suite

Documents de travail

pdf Rêver en commun - Session lab détaillé de l'atelier. Projet collectif 2024

Consulter le MIRO de l'atelier

Synthèse des apprentissages

Groupe 1 - Ancrages territoriaux et réseau de soutien

Nous sommes en 2030, les plateformes sont solidement ancrées dans tous les territoires du Québec. Pourquoi et qu'est-ce qui s'est-il passé ?

Nous avons pris conscience, à travers divers événements majeurs (par exemple, la COVID), de notre besoin de nous reconnecter les uns aux autres. Cette prise de conscience collective globale a notamment conduit à l'utilisation d'une plateforme numérique, En commun.

En 2026, les MRC se sont donné pour mission de soutenir le développement des savoirs ouverts.

En 2027, le Québec a adopté le premier projet de loi pour financer et soutenir le développement des savoirs ouverts.

  • Des bibliothèques, des centres d'action bénévole et de nombreux tiers-lieux citoyens ou à but non lucratif ont ouvert leurs portes pour créer des espaces de rencontre entre les citoyen·nes.
  • La Caravane des savoirs ouverts a parcouru toutes les régions du Québec pour offrir des ateliers et des conférences sur les outils et moyens de promouvoir les savoirs ouverts.
  • Des praxithons ont été organisés dans des bibliothèques à travers tout le Québec.
  • Des plateformes locales En commun se sont créées dans certaines régions pour mieux représenter les différences territoriales.
  • Des plateformes sectorielles En commun ont également vu le jour, par exemple dans le secteur des aîné·es, permettant à tou·tes de s'approprier les plateformes.
  • Plusieurs organisations ont collaboré avec Projet collectif pour financer de nouveaux développements informatiques, afin que les plateformes répondent davantage aux besoins de leurs communautés respectives.

Ces différentes approches ont permis d'ancrer En commun non seulement dans les territoires, mais aussi dans divers secteurs et milieux. Par exemple, le milieu de la transition socio-écologique s'est approprié les plateformes grâce à des développements correspondant aux besoins de leurs membres, tout comme les secteurs des aîné·es, des arts et de la culture.

En commun a également intégré les rencontres vidéo et s'est perfectionné au point de remplacer Slack au Québec.

À travers tous ces développements, En commun est devenu une Fiducie d'utilité sociale et Projet collectif en est resté le fiduciaire pour garantir l'intégrité d'En commun.

Groupe 2 - Pérennisation du logiciel et gouvernance ouverte

Nous sommes en 2030, et une vaste communauté est mobilisée pour assurer le développement d'En commun. Pourquoi et qu'est-ce qui s'est passé ?

Cela a bien fonctionné grâce à une fragmentation des plateformes, permettant une reconstruction de l'ensemble des systèmes, résolument orientés vers le social.

Notre gouvernance a été conçue de manière évolutive et autonome, ce qui a permis de fédérer de plus en plus de personnes.

Cela a été possible grâce au développement d'une nouvelle littératie des données, qui s'est améliorée au cours des 10 dernières années et a permis aux populations d'acquérir des outils et de nouvelles compétences.

La loi 25, qui nous semblait terriblement difficile à mettre en place, a pris toute son ampleur et a permis une action collective. Tout le monde s'est mobilisé pour rendre les plateformes optimales.

L'intelligence artificielle a conduit à une scission avec l'intelligence collective, qui a pris en compte nos connaissances les plus implicites, disponibles en ligne. Cela a permis de débloquer des budgets participatifs en réponse à la crise politique, et a favorisé la fédération des identités et la diversité linguistique.

L'idée d'une conversation entre courants politiques a pris sens et s'est mise en place pour préparer l'action concertée de l'État, des milieux de la recherche et des milieux d'action sur les territoires avec les réseaux de bibliothèques. Le milieu financier était également au rendez-vous grâce à Desjardins, qui a fait un examen de conscience, et à la Fondation Chagnon, qui est demeurée fidèle à son engagement. Hydro-Québec a fourni les ressources énergétiques nécessaires. Tout a fonctionné parce que tout s'est mis en place, grâce en partie au hasard... mais bénissons cette période faste où tout a pris forme.

Groupe 3 - Reconnaissance et règles du jeu

Nous sommes en 2030 et tous les bailleurs de fonds et institutions reconnaissent l'importance des savoirs ouverts et les soutiennent. Pourquoi et que s'est-il passé ?

Tout a commencé en 2024, lors d'un atelier pour Rêver en commun auquel une fondation toute particulière était présente. De là est née la volonté de démarrer un projet pilote visant à mettre en place des programmes de financement valorisant la documentation des savoirs ouverts. Ils ont donc expérimenté le remplacement de la reddition de comptes par la création de bases de connaissances et la diffusion des apprentissages. Ce projet pilote a fait boule de neige.

En parallèle, plusieurs mouvements sociaux se sont organisés pour collectiviser le travail de veille dans une perspective multi-outils et d'interopérabilité avec d'autres plateformes éthiques et ouvertes.

Ces deux mouvements ont commencé à créer des précédents et à inspirer d'autres milieux, notamment le milieu de l'action communautaire, qui a rencontré ses bailleurs de fonds pour revendiquer la reconnaissance des savoirs expérientiels. L'action communautaire a mis en avant l'importance de reconnaître que ces savoirs ne doivent pas servir à "combler" des symptômes, mais qu'ils doivent au contraire être mobilisés pour apporter des changements structurels. D'où l'importance de documenter l'impact de ces savoirs.

De fil en aiguille, de nombreux maires et mairesses rebelles se sont regroupés pour revendiquer du financement du gouvernement afin d'organiser et de nourrir des bases de connaissances pour documenter ce qui se fait dans leurs territoires. Ces bases de connaissances sont maintenues à jour grâce à la collaboration entre fonctionnaires et citoyen·nes.

En parallèle, des professeur·es des niveaux primaire, secondaire, cégep et université ont amené leurs élèves à documenter de manière ouverte leurs travaux et leurs expériences. En développant ces compétences, ils et elles ont ainsi conservé leurs pratiques de documentation à l'âge adulte dans leurs milieux de travail.

Le gouvernement fédéral présentait déjà en 2024 un programme de "Gouvernement ouvert" qu'il promeut à l'échelle internationale. En 2027, ce gouvernement a décidé d'offrir un programme de soutien aux municipalités et aux provinces pour qu'elles ouvrent leurs données et que tous les ministères soient ouverts et transparents. En commun a donc su profiter de ces programmes et de ces financements pour réaliser sa mission de libération des savoirs.

Finalement, en 2030, devant cette multiplication de différents mouvements pour les savoirs ouverts, les entreprises ont commencé à intégrer ce changement culturel, modifiant leurs pratiques pour intégrer la documentation des savoirs ouverts.

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Analyse de soutenabilité des plateformes En commun
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Include by Marie-Soleil L'Allier, on May 27, 2024, 12:10 p.m.
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Atelier 4 - Valider

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May 27, 2024

Edited

July 10, 2024, 4:24 p.m.

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Marie-Soleil L'Allier. (2024). Atelier 4 - Présenter et rêver le modèle de soutenabilité d'En commun. Praxis (consulted July 18, 2024), https://praxis.encommun.io/en/n/hyFh4E8AibDawZdxZGtAojyBHBY/.

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