Un outil méthodologique : les pactes de collaboration italiens

Le contexte de réflexion autour des communs

Les débats autour de l'enjeu des communs en Italie comportent des éléments spécifiques par rapport aux réflexions à l’échelle internationale, en particulier à celles de la sphère de pensée anglo-américaine.

Si cette dernière ancre ses réflexions dans une approche économique, le discours sur les communs se développe en Italie dans la discipline du droit, alimenté par le dialogue entre les chercheur.e.s, les expériences de pratique et de lutte politique émergeant par le bas (Vercellone, 2018).

Un outil méthodologique privilégié : le pacte de collaboration

Les pactes de collaboration font partie de  l’approche de gouvernance dite « constitutive » (approche top-down). Ces politiques qui ont un effet constitutif créent ou accordent aux communautés des droits de gérer les actifs, les infrastructures, les services de la ville et, par conséquent, visent spécifiquement à encourager la création de communs urbains. 

Les accords de coopération de ce type ont été adoptés pour la première fois par  la ville de Bologne en Europe (avec un précédent concomitant par la ville de Séoul). Par la suite, ce modèle a été répliqué à de nombreuses reprises en Italie, sans forcément tirer les conclusions positives et négatives de cette première expérience. Turin, en revanche, plutôt que de répliquer, a interprété le modèle bolonais. De même la ville de Naples  a forgé son propre modèle qui s’inspire davantage de l’approche déclarative.

Pour aller plus loin

Vercellone (2018). L’Expérience des biens communs en Italie. Espaces urbains, propriété privée, droits fondamentaux, Sens public.

Foster, S. R., & Iaione, C. (2022). Co-Cities: Innovative Transitions toward Just and Self-Sustaining Communities. The MIT Press. (chapitre 3)