Récolte | Comment rendre le milieu communautaire plus attirant pour les travailleur·euses?

ATTENTION : Le résumé qui suit est une retranscription des notes prises durant le forum ouvert du 14 février 2024. Le contenu ne constitue pas une vérité, mais bien le rendu des explorations faites collectivement. En espérant que la récolte de ces savoirs puisse générer de l’inspiration, des actions et d’autres réflexions !

Intégrer les employé·es et faire en sorte qu’ils et elles restent plus longtemps. Ne pas considérer le travail dans le communautaire uniquement comme un tremplin.

Des perles…

  • Faire que le communautaire soit une université en soi
  • Où aller s’inspirer ? Directement auprès des organismes : ce sont les organismes communautaires qui inventent les meilleures pratiques.

Un extrait des échanges…

Constat : les jeunes en formation pour devenir travailleur·ses social·es ne font plus de passage dans le communautaire et passent directement dans le public aujourd’hui. Les étudiants ne pensent plus au communautaire.

Image du communautaire reliée au don de soi, au bénévolat. Le travail dans le communautaire est perçu de manière sacrificielle, mais il est nécessaire de valoriser le travail dans ce milieu, se réapproprier le narratif du communautaire et faire émerger le positif:

  • Importance de valoriser la finalité de la mission qui crée un sentiment d’appartenance fort à l’organisme.
  • Le milieu communautaire est une structure qui répond aux besoins de transmissions de savoirs et de connaissances des emplois liés au social. Faire que le milieu communautaire soit reconnu comme tel, comme un lieu d’apprentissage et de renforcement de compétences.
  • Faire en sorte aussi que le communautaire soit reconnu pour son expertise et sa connaissance des réalités sociales du milieu.
  • Rappeler qu’on peut y faire carrière : impossible de faire une généralité sur l’expérience de travail au sein du communautaire. Se rappeler que le milieu du communautaire est immense, plus vaste que le public et privé : toutes les expériences sont différentes au regard du nombre d’ONBL et leur diversité.
  • Valoriser aussi les trajectoires : possible de passer du privé au communautaire, du public au communautaire.
  • Valoriser aussi le milieu dans lequel les organismes œuvrent et l’impact, le caractère innovant des espaces de concertations à différents niveaux.

Qu’est-ce qui explique les départs?

  • La question du roulement varie, dépendamment du poste et des fonctions. Poste d’intervention par exemple, moins stables que les postes de gestion : usure de compassion, mais aussi volonté de changer de problématiques.
  • Financement du poste qui n’est pas concurrentiel surtout dans un contexte de hausse du coût de la vie.
  • Complexité du travail communautaire.
  • Les heures supplémentaires, la fatigue et l’épuisement.
  • Et… qu’est-ce qui explique que les personnes restent?

Travailler dans le communautaire : Tremplin ou fin en soi?

  • Cela dépend de chaque personne candidate et de chaque organisation (choix qui doit être réfléchi de manière stratégique).
  • Importance de trouver l’équilibre entre maintien en poste pérenne et effet tremplin.
  • Des employés qui restent trop longtemps en poste rendent aussi difficiles l’innovation et la dynamique organisationnelle pour penser différemment face aux enjeux émergents.
  • Et finalement…Pourquoi ne pas assumer d’être un tremplin? Cela peut apporter beaucoup d’innovation, permet de revoir les pratiques, revisiter les angles morts de l’organisme, mobiliser les personnes nouvellement arrivées sur le territoire. Puisqu’il est difficile de contrer cette idée reçue, pourquoi ne pas l’embrasser et en faire une opportunité?

Les 3 éléments clés discutés :

Assumer le fait que les organismes communautaires sont des tremplins et s’en servir comme des lieux uniques d’apprentissages et de développement des connaissances

…et faire en sorte que le milieu soit reconnu pour ça, pour sa capacité à offrir différentes opportunités, à renforcer et développer des expertises.

Valoriser, promouvoir le milieu communautaire et mettre en lumière la grande connaissance des problématiques sociales que les organismes accumulent et sur lesquels ils travaillent de manière concertée.

Les questions qui restent :

Qu’est-ce que les employé·es trouvent dans le privé – au-delà du salaire attrayant et des conditions intéressantes? En quoi le communautaire pourrait s’en inspirer?

Pistes à explorer :

  • Qu’on décide ou non que l’organisme soit tremplin : Importance de travailler sur un mécanisme de transfert de connaissances pour que cela n’impacte pas le fonctionnement de l’organisation.
  • Réfléchir de manière collective à promouvoir le milieu communautaire (ex : le milieu universitaire devrait être un des alliés no.1) et créer de la complémentarité dans les actions de promotion entre acteurs du milieu et partenaires.
  • Renforcer/développer les compétences du CA autour de l’amélioration des conditions de travail des employé·es, des nouvelles tendances RH, des bonnes pratiques de gouvernance essentielles (ex: loi 25, prévention harcèlement).
  • Développer un plan de travail et de projection de la main-d’œuvre sur plusieurs années.
  • Importance de capitaliser sur l’ouverture du-des gestionnaire-s et des membres du CA à se remettre en question dans les pratiques à développer/renforcer.
  • Intégrer les employé·es dans la prise de décision au niveau notamment du recrutement.
  • Veiller aux heures supplémentaires et à l’importance de se préserver.
  • Être capable de bien s’expliquer notre travail à nous- même 😊

Pour contribuer au sentiment d’appartenance :

  • Chercher chez le candidat uniquement 2/3 des compétences qui apparaissent dans la fiche de poste pour lui laisser la latitude de se développer une fois en poste.
  • Laisser aussi la place à la personne, durant l’entrevue et une fois en poste, de proposer des voies nouvelles d’apprentissage dans son propre poste.
  • Faire en sorte de développer des passerelles de mobilité – via des stages de formation (en interne ou externe) – pour occuper de nouveaux postes ou développer le poste actuel.
  • Faire en sorte que le poste évolue ou que les tâches ne soient jamais monotones pour éviter que la lassitude s’installe.
  • Lever le plus possible les irritants des postes : trouver des espaces pour en discuter en équipe. 

Ressources à consulter :

  • Boite à outils CSMO-ESAC sur la gouvernance et la gestion des RH
  • Ressource « Mon ombuds » pour gérer des situations complexes, médiation.
  • Fiches enquête « Repères » - Action communautaire
  • Service Québec

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Publication

20 février 2024

Modification

28 février 2024 17:20

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