note Note générale

Apprentissage sur le pouvoir partagé : se déprogrammer

Bien que l’ensemble du Carnet de L'ILOT sur le pouvoir partagé soit rempli d’apprentissages, nous voulions tout de même partager un compte rendu à travers cette série « 🍀 Apprentissages sur le pouvoir partagé ».

Pratiquer la gestion en pouvoir partagé requiert un travail de « désapprentissage » de la vision traditionnelle de la gestion ou, plus largement, du monde du travail.

On sent qu’il faut se déprogrammer, s’ouvrir à une autre façon de faire. Parfois, on se surprend à avoir une vision très traditionnelle (qui s’appuie par exemple sur des fondements de contrôle plutôt que de confiance), alors qu’on pensait s’en être émancipé. Mais ce n’est pas facile car le modèle dominant est bien ancré dans nos façons de penser.

On m'a déjà posé la question : ''Que mettez-vous en place pour assurer la bonne performance de l'équipe?''. Je me souviens avoir été surprise par la question. Et de ne pas savoir quoi répondre... Étrangement, ça ne m'avait jamais effleuré l'esprit.

Avec du recul, je réalise qu'il y a une culture de la ''confiance par défaut'' à L'ILOT. Quand tu joins l'équipe, on a confiance en tes compétences, en ton professionnalisme et en ta capacité à demander du soutien si tu en ressens le besoin. Et on met en place un processus d'intégration qui te permet de te familiariser avec l'approche et les outils, d'expérimenter dans un cadre sécuritaire et d'explorer comment mettre à profit tes forces au sein de l'organisation.

Au contraire et paradoxalement, l'organisation doit plutôt demeurer particulièrement vigilante afin d'observer et de déconstruire cette ''culture de la performance à tout prix'' au sein de ses pratiques. Parce qu'on n'a pas besoin d'avoir une équipe plus performante. On a besoin de prendre soin des êtres humains au sein de cette équipe, pour qu'on puisse individuellement (décider de) continuer d'offrir à l'organisation ce que chacune a de si précieux à proposer!

– Marilyn Manceau

Par exemple, lors d’une discussion sur le processus de décision entourant les vacances, c’était difficile pour plusieurs personnes de penser l’octroi des vacances en fonction de « nos besoins et envies personnelles » (avec une considération pour le groupe et les risques organisationnels), et non pas en fonction de critères objectifs et de droits acquis.