Une transformation sociale et écologique
Il y a une odeur bien spéciale qui vient avec le printemps. Et avec le printemps ressurgissent souvent une multitude de souvenirs, d'attentes et la promesse de l'été. Mais quand cette odeur apparaît en plein coeur de février, il est facile de se voir envahi par un trouble profonds aux allures presque existentielles. Quand nos ancrages sensoriels, temporels et émotifs sont chamboulés, à quoi peut-on se raccrocher? Ici, la neige fonds; ailleurs des pluies déracinent et des caniculent tuent.
Il est maintenant incontestable que nous vivons dans un monde profondément instable et en transformation. Aux instabilités politiques, sociales et économiques s'ajoutent depuis quelques décennies des instabilités climatiques et écologiques. Or, comme ces transformations sont toutes intrinsèquements liées, les solutions le sont également.
En effet, les crises écologiques et climatiques étant le produit des activités sociales et économiques, elles ne font qu'un avec les crises sociales produites par ces même activités.
Ainsi, le trait d'union entre "social" et "écologique" dans l'expression "transition socio-écologique" n'est pas qu'une addition. Ça témoigne du lien profonds entre la société et l'environnement, pour montrer qu'une transition écologique n'est pas complète sans considérations sociales, et inversement.
La transition socioécologique pourrait se définir comme le passage de l’état actuel du système à un état socialement plus juste, inclusif et écologiquement viable, rendu possible grâce à une transformation de nos pratiques démocratiques, de nos modes de productions, de consommations, de vivre ensemble et de nos représentations (récits), et s’appuyant sur l’établissement de rapports sociaux porteurs de justice sociale et d’inclusion.
Synthèse de connaissance sur la transition écologique réalisée par le TIESS
Il est facile de se sentir dépassé par l'incommensurable immensité des changements climatiques et écologiques, de même que leurs ramifications économiques et culturelles. Si, pour répondre à ces changements, des actions doivent être prises à différentes échelles (globales, nationales et localesComme le propose le dernier rapport du GIEC), ça veut dire qu'à notre échelle d'individus et de collectivités, nous avons un pouvoir transformatif qui n'attends qu'à être mis en action.
Transformer la mobilité
Le mouvement est au coeur de ce système complexe qu'est la société et la ville. Mouvement et échange des objects, des ressources mais aussi des gens. Déplacer des milliers de conteneurs d'un bout à l'autre de la planête et, à une autre échelle, le déplacement des gens et des objets dans une ville, ça a un coût social et écologique. Ces déplacements laissent des traces et transforment milieux de vies et écosystèmes.
La ville est crée par qui et surtout... pour qui?
Ainsi, repenser la mobilité urbaine dans une société en transition c'est chercher à replacer l'urgence climatique, mais surtout les besoins réels des écosystèmes et des communautés au coeur de nos considérations. Concrètement, c'est réduire l'utilisation de l'auto-solo et offrir plus d'aternatives de transport actif et partagé. Mais avant même de parler de transport, c'est aussi donner des raisons de ne pas se déplacer, en renforçant le tissus social des quartiers et la démocratie participative à travers des événements, mais aussi des lieux, des biens et des connaissances partagées.
Tout ça, c'est justement ce que l'organisme Solon fait dans 18 quartiers à Montréal, grâce à son grand projet: Mobilité de Quartier.
