2023/06/07 Semaine de la subsidiarité

Du 12 au 16 juin, Mme Daniela Ciaffi sera au Québec pour nous faire connaître l'expérience italienne de la subsidiarité. Mme Ciaffi est professeure de sociologie à l'école polytechnique de Turin et vice-présidente du Labsus. Une conférence grand public en mode hybride sera l'un des événements marquants de cette semaine. Voici le lien pour vous y inscrire : Pour vous inscrire.

Depuis 2001, l’Italie a intégré dans sa constitution la gestion partagée des communs selon un principe de subsidiarité. Cette maxime politique, se définit comme le principe par lequel la responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, revient à l'entité compétente la plus proche de celles et ceux que cette action concerne. En clair, les citoyennes et citoyens lorsqu’il s’agit des communs, pourvu que ce soit dans l’intérêt général.

C’est ainsi qu’au fil des ans, la mise en application de ce cadre légal a offert aux citoyennes et citoyens la possibilité d’initier des projets et de prendre en main le développement, l’amélioration ou la gestion des communs (espaces verts, écoles, etc.), en collaboration avec les administrations municipales qui ont alors le devoir de les soutenir. En 2022, nous avons eu la chance de nous déplacer jusqu’au cœur de ce laboratoire vivant dans le nord de l’Italie. Actuellement, 250 municipalités italiennes ont adopté le Règlement pour l’administration partagée des biens communs et collaborent avec les citoyennes et citoyens. Notre conviction fut aussi forte qu’immédiate : le Québec devait absolument connaître l’existence de ce mode de gestion novateur dans le contexte où les municipalités ont de plus en plus de responsabilités quant au développement social et où la transition écologique est de plus en plus visible.

Un an plus tard, Daniela Ciaffi nous rend visite à Montréal. Elle est vice-présidente du Labsus, le laboratoire de la subsidiarité, l’un des plus actifs acteurs de la gestion partagée de communs en Italie où près de 700 pactes de coopération sont en cours. C’est par ces pactes que s’actualisent les ententes entre les administrations municipales et les citoyens.

Au fil des ans, ce sont d’innombrables projets que la subsidiarité a rendus possibles parce qu’en tirant profit de ce principe, les citoyennes et citoyens actifs créent une dimension de la démocratie fondée non sur la délégation mais sur la prise en charge directe de la sphère publique, faisant vivre au quotidien les principes fondamentaux de la Constitution. Une usine désaffectée qui devient un espace communautaire, un projet de recherche intégrée sur la décontamination des sols, ne sont que quelques-uns des nombreux exemples qui sont la preuve vivante de ce que la subsidiarité rend possible.