Une illustration complète du chemin de transition du défi numérique

Voici une illustration des 33 étapes intermédiaires identifiées dans le cadre du défi numérique de Chemins de transition pour permettre de faire converger, au Québec, la transition numérique et la transition écologique, dans un horizon de 20 ans.

Pour pouvoir les explorer et mieux comprendre leurs interrelations, je vous invite à consulter les notes suivantes:

• Vers une plus grande sobriété numérique au Québec 

• Développer un partage équitable de la ressource numérique

• Passer d'un numérique instinctif à un numérique sur mesure

• Baliser l'innovation numérique pour la faire rentrer dans les limites planétaires

Enfin, voici la liste de ces étapes, avec leur intitulé complet:

1. Des outils de mesure et des méthodes permettent de quantifier l’empreinte du numérique et d’évaluer les gains et les retombées sociétales qu’il permet d’obtenir au sein des divers secteurs
2. Les membres du gouvernement et les investisseurs de l'innovation numérique comprennent l'importance de faire converger transition numérique et écologique et sont prêts à en faire une priorité
3. Le gouvernement assure une vigilance internationale pour limiter l’influence des géants technologiques et encadrer le modèle de l’économie de l’attention 
4. Le Québec a structuré la filière du réemploi/recyclage pour respecter la hiérarchie des 3RVs 
5. Internet haute vitesse est considéré comme un service essentiel
6. Un portrait des modèles d’affaires alternatifs à l’économie de l'attention fait ressortir les plus abordables et compatibles avec la transition écologique   
7. Les infrastructures numériques (centres informatiques et réseaux) existantes minimisent leur empreinte environnementale
8. Le Québec suit de près les risques d’approvisionnement potentiels liés à la raréfaction des ressources clés pour l’industrie numérique 
9. Une majorité de personnes et organisations utilisatrices comprend les enjeux liés au numérique et à l’économie de l’attention et est prête à considérer des modes alternatifs
10. Le gouvernement encourage le maintien du parc, l’acquisition de matériel usagé et le don d’appareils numériques par les personnes et organisations utilisatrices
11. Le secteur public donne l’exemple de la sobriété en quantifiant et en mesurant les flux de matières et d’énergie associés à sa propre utilisation du numérique. Il intègre la sobriété numérique aux stratégies et plans d’action pertinents
12. Des mécanismes d’éducation efficaces sont en place afin que toutes et tous aient la capacité d’utiliser pleinement les outils numériques essentiels
13. Les milieux de la conception et du développement des services numériques ont conscience de l’impact environnemental du domaine et ont la volonté de développer des logiciels et des interfaces les plus sobres possibles
14. Des réglementations efficaces existent pour lutter contre l’obsolescence
15. Le Québec dispose de l’écosystème financier permettant l’émergence et le maintien d’entreprises québécoises dans le secteur numérique, en particulier les niches d’innovation liées à la transition
16. Le Québec s’est assuré de préserver sa capacité de recherche et développement, qui lui permet de développer en continu des innovations liées à la transition   
17. Des mécanismes sont en place pour identifier les besoins d’outils numérique au service de la transition, suivre les innovations liées à la transition et les partager en continu à la communauté numérique
18. Les investisseurs de l’innovation numérique intègrent des règles et critères exigeants en matière d’impact environnemental et de retombées sociétales
19. Le Québec dispose d’un tissu industriel et d’une main d’œuvre qualifiée pour réparer, reconditionner et refabriquer les appareils numériques
20. Les pièces de remplacement sont disponibles en quantités suffisantes, et tous les manuels techniques sont accessibles pour la réparation des appareils numériques
21. La priorisation collective des usages fait l’objet d’un groupe de travail désigné. Il pilote une réflexion multi acteurs sur les besoins numériques essentiels/non essentiels
22. Voyant désormais le numérique comme une ressource limitée, un grand nombre d’individus et d’organisations ont adopté une démarche low-tech   
23. La généralisation de l’offre de communs numériques a rendu leur utilisation abordable par une grande partie d’individus et d’organisations   
24. Les services numériques (logiciels et plateformes) sont conçus de sorte qu’ils minimisent leur empreinte écologique et demeurent accessibles sur les appareils les moins puissants
25. Les équipements numériques sont mutualisés par la plupart des utilisateurs et utilisatrices (à l’échelle des organisations, des territoires et des habitations partagées)
26. Des mécanismes de priorisation collective sont mis en place pour répartir équitablement la ressource numérique
27. Les appareils numériques fabriqués pour le long terme sont disponibles à un prix accessible
28. Les modèles d’affaires dominants au sein de l’industrie favorisent le prolongement de la durée d’usage et de la durée de vie des appareils
29. Le développement de nouvelles infrastructures numériques (ex : 5g/6g) est conditionnel à la démonstration qu’elles répondent adéquatement à de réels besoins sociétaux (environnementaux, sociaux, économiques)
30. Les appareils et les services numériques sont soumis à des instruments incitatifs et coercitifs selon leur empreinte environnementale (énergie/matière) et les besoins auxquels ils répondent (essentiels/non essentiels)
31. La majorité des personnes et organisations utilisatrices a adopté des habitudes d’allongement de la durée d’usage/ de vie de ses appareils et privilégie l’achat d’appareils usagés
32. La majorité des personnes et organisations utilisatrices a adopté des habitudes de sobriété dans ses usages numériques
33. Les acteurs de l’innovation utilisent des métriques et méthodes qui prennent en compte les limites planétaires et les retombées sociétales pour guider le développement technologique