Quelques mots sur la démarche ...

Pour ce premier carnet Praxis, que j'ai eu la chance de réaliser dans le cadre de la première cohorte en édition de savoirs ouverts (ESO) animée par Véronique Larose, j'ai dû modifier mon sujet car mon contrat comme ADN* à la FTCAQ a pris fin en cours de route.
Initialement j'espérais pouvoir démontrer le défi que cela représente de se doter d'une stratégie numérique en suivant le processus d'accompagnement de deux consultantes choisies pour conseiller les médias communautaires afin de les aider à élaborer leur stratégie numérique.
Même si elles se sont montrées ouvertes à me communiquer les grandes lignes de leur démarche en anonymisant les noms des médias suivis, j'ai réalisé que je souhaitais faire porter la réflexion sur des questions plus larges concernant les fondements de la culture numérique et même la portée philosophique des transformations que nous traversons.
Je pourrai toujours revenir à un examen des dynamiques d'accompagnement par la suite et je pourrai alors faire référence à ces réflexions plus générales.

Une première tentative d'adapter mon projet de départ pour tenir compte du fait que je ne pourrais me référer qu'à des aspects plus généraux de la situation des médias communautaires, m'a amené à consacrer beaucoup de temps à développer un plan très complexe qui permettrait d'aborder les propriétés de la culture numérique en mettant en évidence mes propres présupposés et ensuite de pointer vers les paradoxes que je percevais à se doter d'une stratégie numérique dans un contexte où on ignore ce qu'est le numérique et la culture numérique. De sorte que l'idée de transformation numérique elle-même n'a pas grand sens elle non plus, sans une réflexion critique sur les tenants et les aboutissants du processus.

Mon désir était de situer le discours sur le plan philosophique et politique. Je vais peut-être avoir l'air de me réfugier dans la première dimension en parlant moins de la deuxième. D'un autre côté la théorie que je vais exposer n'est pas neutre non plus, pas plus que la technologie qu'on associe au numérique.

C'est déjà politique de dire que le numérique, ça dépasse largement la technique.

Le projet du carnet

Voici le projet de ce carnet :

D'abord vous pouvez naviguer à travers différentes notes grâce au menu «Pour naviguer à travers les notes».

Le carnet en tant que tel est divisé en deux parties principales :

1. La première partie porte sur les paradoxes de se doter d'une stratégie numérique
2. La deuxième partie présente les propriétés fondamentales du numérique compris comme la culture commune, voire même notre monde.

Une première note vise à établir ce fait que le numérique n'est pas réductible aux technologies auxquelles on l'associe généralement. On verra qu'il est plutôt une propriété émergente découlant des différentes propriétés qu'on découvre appartenir au monde alors qu'on pensait les utiliser comme moyens de différencier le  numérique du monde.
Une note supplémentaire viendra proposer de continuer de nous interroger en attendant d'avoir pu identifier des conséquences de ces découvertes pour la stratégie. Car on va trouver beaucoup d'explications sur ce qui se joue à l'heure de l'intégration de toutes ces NTIC à nos vies dans la philosophie de la méta-ontologie. Mais on ne voudra pas dépendre d'une seule vision du monde, car ce serait contraire à ce qu'elle nous apprend du numérique en tant que révélateur de ce que l'être est multiple...

Un mot sur moi

Je suis Fabrice Marcoux, et je me suis laissé la possibilité d'écrire aussi des carnets dans Praxis de manière plus personnelle. C'est à titre d'ancien ADN que j'écris ce premier carnet mais, étant donné que mon lien d'emploi a pris fin en cours de route, je me permets d'aborder les questions soulevées par le sujet de la stratégie numérique dans une perspective de méta-réflexion afin d'identifier des dimensions philosophiques qui ont une portée plus générale.
J'ai fait ce choix parce que j'ai eu la chance d'effectuer des recherches sur la culture numérique d'un point de vue philosophique lors de mes études de maîtrise en littératures de langue française de 2013 à 2017. 
J'ai aussi une pratique d'éditeur de livres numériques et la question de l'éditorialisation touche à des enjeux pratiques ayant un impact réel sur le monde.
D'ailleurs je suis conscient de la portée politique de l'existence même d'un espace comme En commun, avec ses deux volets à la fois justifiés en eux-mêmes et parfaitement complémentaires, Passerelles et Praxis.

Pour en savoir plus sur moi, lisez la note sur mes réalisations et publications.

Quelques remerciements 

Je tiens à remercier l'équipe de Projet collectif de m'avoir donné la chance de vivre cette expérience de cohorte pour bénéficier de l'éclairage d'experts en différents aspects de la rédaction de connaissances, de la recherche à la diffusion en passant par la prise en compte des différentes caractéristiques des lecteurs incluant les circonstances sociales et culturelles. 
Les intervenant.e.s choisis ont toutes et tous aidé à nous faire cheminer comme auteurs de contenus et les membres de l'équipe sont des personnes formidables à l'image de l'animatrice, Véronique qui nous a motivés et aidés avec cœur et délicatesse.

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* ADN : Agent de développement culture numérique

Voir la note «Acronymes» dans le carnet Lexique numérique.