Bulletin n° 14 de veille bibliographique sur la mise en marché de proximité

Décembre 2020 - janvier 2021

Chère lectrice, cher lecteur,

Une bien étrange année vient de se terminer, qui aura suscité nombre de débats et d’interrogations sur la résilience de nos systèmes alimentaires. Il aura été beaucoup question des circuits courts durant cette année et tous les enseignements sont encore loin d’être tirés. Au sommaire de ce 14ème bulletin, un article qui semble montrer que la présence d’un marché fermer renforce l’attractivité des quartiers ou localités avec comme conséquence concrète l’augmentation de la valeur des maisons ; deux articles qui s’intéressent au profil des consommateurs et soulignent les valeurs différenciées qui les animent ; et un premier bilan concernant la façon dont les circuits courts ont su se relever et s’adapter à un environnement social et commercial profondément transformé par la COVID-19.  

Excellente lecture 

Seriez-vous prêts à payer plus pour résider près d’un marché fermier ?
C’est connu, la valeur des maisons situées à proximité d’une attraction, d’un parc, du bord de l’eau ou de tout autre aménagement attrayant, augmente. En économie, ces éléments extérieurs aux caractéristiques propres de la maison, mais qui font augmenter sa valeur, s’appellent des aménités. La question que s’est posée l’auteure de cette étude est de savoir si la proximité d’un marché fermier augmente la valeur des maisons. L’analyse suggère que oui, les prix des maisons tendent à augmenter quand elles sont proches d’un marché fermier et à diminuer (jusqu’à un certain point) quand elles s’en éloignent.

Bio et santé, écolo et local ? Que recherchent les clients des marchés fermiers ?
Une équipe de recherche dans l’Utah a établi des profils différents pour les clients de marchés fermiers qui s’intéressent aux produits écolo non certifiés bio en comparaison avec les produits certifiés bio, dans le cas des pêches. Ceci vient alimenter la discussion sur l’équivalence entre bio, écolo et local en circuits courts.

Qu’a-t-on appris du rôle des consommateurs dans la relocalisation des systèmes alimentaires aux cours des vingt dernières années ?
Une revue de la littérature scientifique sur le rôle actif des consommateurs dans la relocalisation des systèmes alimentaires, de 2000 et 2019, suggère l’existence de trois approches : centrée sur les attributs du produit (notamment leur caractère biologique et local), militante ou encore centrée sur la proximité.

La résilience des circuits courts pendant la COVID-19
Les circuits courts semblent avoir eu moins de difficultés que prévu à se relever de la crise de la COVID-19 et à s’adapter. Cette résilience s’expliquerait, selon les auteurs de cet article, par leur caractéristiques intrinsèques, le rôle des innovateurs et des réseaux d’acteurs ainsi que leur flexibilité lorsqu’il s’agit de faire face à un nouvel environnement.

Cette veille bibliographique vous est offerte par le groupe de recherche Agriculture, territoires et développement de l’Université Laval avec le soutien du Partenariat canadien pour l’agriculture.

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