Condition propice au pouvoir partagé : expliciter les balises et façons de faire, en continu

Dans le cadre du Carnet de L'ILOT sur le pouvoir partagé, cette série de notes « 🍁 Conditions propices au pouvoir partagé » adresse les éléments qui pourraient expliquer pourquoi le pouvoir partagé fonctionne dans le contexte de L’ILOT.

Introduction

Mais qu’est-ce qui fait que le pouvoir partagé « marche », avec si peu de mécanismes de contrôle et de coordination? Les nouvelles personnes de l’équipe se posent souvent cette question, un peu surprises qu’il y ait autant de fluidité et qu’il n’y ait pas, chaque jour, des balles qui soient échappées ou de désagréables imprévus. Nous avons donc tenté collectivement de répondre à cette question en suggérant une liste d’éléments qui pourraient expliquer « pourquoi ça marche » dans notre contexte.

Expliciter les balises et façons de faire, en continu

À défaut d’avoir des règles, des procédures et des planifications détaillées qu’il faudrait suivre, il est important que les membres puissent s’appuyer sur des balises claires et transparentes pour participer au collectif.

Les balises peuvent concerner le périmètre de notre travail, mais aussi la façon dont nous travaillons ensemble (espaces et modes de prise de décision, principes qui guident l’action collective, personnes responsables de cercles et personnes collaboratrices, etc.). Il s’agit de clarifier tout ce qui aiderait les membres à « prendre part », pleinement et avec confiance.

Parfois, la capacité à s’impliquer pleinement dans le collectif nécessite une certaine vue d’ensemble. Parfois, cela nécessite l’accès à certaines informations précises. Dans tous les cas, cela nécessite de rendre explicite tout ce qui peut être implicite dans notre façon actuelle de fonctionner, décider, s’orienter. Une fois cela fait, on peut décider si l’on veut changer nos balises et nos processus. On réalise que ce travail « d’explicitation » n’est jamais fini : c’est un travail continu qui ne s’arrête pas à l’écriture de ces éléments-là, mais qui se poursuit dans le dialogue.

Par exemple, on va rédiger une fiche rôle, qui nous paraît la plus claire possible, mais après, on se pose la question ensemble : qu’est-ce que ça veut dire? Il y a donc une conversation autour de nos balises et nos processus. À travers cela, on pratique le dialogue sur de nombreux aspects divers et variés.

Ce travail de clarification est d’autant plus important qu’il contribue à ce que rien ne tombe entre deux chaises dans le travail collectif.

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